Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 287]

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BULLETIN.

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importance en 1838, et elles ont été activement recherchées ,et exploitées dans ces dernières années. D'après M. C. Rominger, auteur -de la description géologiquizeddb la Péninsule inférieure (dans' lUinéme voitieiede la 6ëo1eiWeié1P l'État de Michigan), les dépôts salins existent à la partie supee rieure du terrain dévonien, dans le groupe VVaverly. Ce terrahe

est en partie recouvert par le calcaire carbonifère et le terrain houiller, toutes ces couches étant horizontales. A la base du calcaire carbonifère se trouvent des bancs de gypse. Le groupe de Waverly, d'une épaisseur de 300 mètres environ, se compose de schistes et de grès; les dépôts salins s'y tronVent à tous les niveaux et sont riches surtout dans -les parties inférieures.'bh rencontre toujours le sel à l'état de dissolution, et l'on n'a jamais reconnu de traces de sel gemme dans les sondages. Pour exploiter le sel, on commencé par pratiquer un sondage de 0',9.0 environ de diamètre, jusqu'à une profondeiir de

3oo mètres. L'eau salée s'élève à une certaine hauteur.deree trou; mais il faut une pompe pour l'amener jusqu'au jour. '..An'tie' but, la;teneur en sel est généralement faible; si, au bout'itle,qitelques jours, elle n'augmente pas, c'est que l'eau des couches Stipérieures s'infiltre dans le puits; ces infiltrations sont d'autant plus à craindre que cette eau est généralement séléniteuse. Un puits peut donner en moyenne 50 à 90 litres d'eau par minute. On me-

sure la teneur en sel de l'eau au moyen du salinornètre, qui est un aréomètre divisé en 100 degrés, marquant zéro dans l'eau pure et 100 dans l'eau saturée à 15 degrés. Voici quelques exemples de la composition de l'eau prévenant des sondages; toutes ces analyses, sauf la dernière, se rapportent à des eaux provenant de la vallée de la rivière Saginaw Degré du salinomètre. .

.

Profondeur du puits

Chlorure de sodium. , . de calcium.. . de potassium . de magnésium.

--

-

.

05

80

80

93

88

.

200'"

150"

260"'

245.

235'.

365m

'

11,90

12.50 0,35

15,25 0,55

11,50 2,60

16,85

19,85

2.95

11,60, 3,10

- 2,15 0,20 ' 1,50 ' 0,10 0,10

'

2,25

»

0,40

1,05

0,95

1.25

1 5i

0,50

0,40

010

0,15

-0,0,7

0,01

Total du résidu fixe. . 21,95 13,80

16,00 83,40

21.25 78,75

20,20 79,80

21,12 75,88

22,2677,74,

Carbonate de -fer.

Sulfate de chaux. Eau

.

.

54

.

78,05

Total.

0,15 »

80,20

-

,

»

100,00 100,00 100;00 100,00 100,00 100,00 100,00

57à..

L'eau salée est recueillie dans desréservoirs en bois,--élevés,eli une hauteur suffisante sur des soubassements en charpenteet9 d'une.eapacitéëcle plus de ,190 mètres cubes. Opiyprécipiteeleeg quieXisie en petite quantité dans l'eau salée à l'état de carbonteVI an,moyen d'un lait'cle chaux. Le liquide, décanté après 48 heures'I`..

de repos,, est :évaporé soit par l'action directe du feu, soit epaiil celle de la vapeur, provenant de l'échappement de machinesedee scieries ou bien directement de chaudières, soit pur l'action 'du-, soleil. Le combustible employé consiste en sciure etedéchets des scieriesauxqueïs-c:n ajoute parfois du bois de chauffage. Dans une

scierieopuvent, le jour, la vapeur d'échappement est employée à la production du sel; la nuit, on, la prend .directement aux. chaudières. ..,,

i.r.t't

(+I

9'13110;7'

Évaporation par l'action directe du fou,- Cette opération sec-;

fait soit.dans des chaudrons, soit dans des vases plats. Les chaudre,rs;:d',Une capacité de 500 litres environ, sont installés, au nombre de.60 ou 60, en deux rangées, au dessus de deux carneaux

parallèles partant d'un même foyer. Des voûtes en briques protègent contre l'action trop forte de la chaleur les chaudronsles plusrapproché,s du foyer. Les carneaux vont en s'élevant légèrement jusqu'à la cheminée, haute de 12 à 15 mètres; la hauteur du fond des chaudrons au dessus de leur sole diminue ainsi de 0',90 à om,25 ou 0-,50. Le combustible consiste (et surtout consistait il y a quelques années) en bois de rebut des scieries. La batterie est installée sous une halle de 42 mètres de longueur sur 13 à i5 mètres

de largeur et 5',50 de hauteur au centre, munie d'ouvertures pour lndégagement de la vapeur. Deux tuyaux, souvent en bois, règnent entre les deux rangées de chaudrons, et distribuent l'eau, salée et l'eau pure pour les lavages. Les chaudrons, bien lavés, sont remplis d'eau salée; avec un bon feti, l'ébullition commence au bout de peu de temps; on enlève l'écume qui se forme à la surface du liquide. Bientôt les cristaut de sel pààal-sent à la surface, puis tombent au fond. Quand le liquide est -réduit itu tiers environ de son volume primitif, on en1We'le éi a'Ve'Ctin.ë"' enfiler et on le'met dans un panier.; en le laisse égoutter pendant deux ou trois heures. On vide ensuite les paniers dans les cases à sel, munies de planchers à claire-voie, qua biraètgitn nneéritCarn'llèlement 'aux chaudrons, sur toute la longueur

On enlèVe; à l'écope les eux-merés qui restent dans les chaudrons, en les lave, puis on recemmence une nouvelle opération. La durée de chaque opération est de 4 à 12 heures, suivant la po-