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TRAVAUX EXÉCUTÉS A BOURBOIXNE-LES-BAINS.
ÉTUDE DES SOURCES.
décharge; nous avons fait l'aménagement des sources; les anciens thermes ont été démolis et reconstruits, et nous y avons installé une distribution nouvelle dans des conditions exceptionnelles. L'histoire de tous ces travaux, et des découvertes qui les ont accompagnés, est dispersée dans des mémoires inédits, rédigés par les ingénieurs des mines qui ont été successivement chargés du service de la HauteMarne, et nous nous proposons de résumer ces pièces, tout en rectifiant certaines hypothèses primitivement admises et que l'expérience n'a pas justifiées.
loppement possible à ce coup d'il rétrospectif. Quant au
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Depuis 1865, il n'a été publié qu'un seul mémoire de quelque étendue qui touche à l'histoire des sources : c'est un. travail surtout archéologique écrit en 1877 par M. le D.' Renard, médecin inspecteur des eaux. Son auteur a utilisé les découvertes faites pendant nos travaux de 1875, et reproduit. les photographies que nous avions fait prendre au fur et à mesure de nos trouvailles : les travaux exécutés et leurs conséquences techniques et pratiques ne tiennent d'ailleurs qu'une. très faible place dans le « Bourbonne » de M. Renard, tandis qu'ils forment le fond de notre sujet.. Aujourd'hui, les travaux de restauration des thermes et des. sources de Bourbonne sont presque terminés et amenés à un état que l'on peut.regarder comme définitif, et il y a lieu d'espérer qu'aucun remaniement ne sera plus nécessaire,, au moins de longtemps.. C'est donc le moment de dé-
crire les travaux qui ont été exécutés pour organiser les dispositions actuelles du captage des eaux et de leur emploi
pour les divers services balnéaires. Tel est le but de la présente notice. Mais malgré l'inconvénient de répéter quelques passages du mémoire de M. Drouot, il nous a paru nécessaire de revenir un peu sur le passé des sources. de Bourbonne, puis de résumer brièvement les travaux. de M. Drouot et de M. De -
bette, avant de décrire ceux de M. Duporcq et les nôtres.. NOUS aurons soin d'ailleurs de donner le moins de déve-
mémoire si remarquable de M. Daubrée, sa récente publication dans les Annales des mines nous dispense d'y puiser, et il nous suffira d'indiquer en passant les trouvailles auxquelles il se rapporte, en renvoyant pour tous les détails au tome VIII des Annales, 7' série.
Situation de Bourbonne. Le mémoire de M. Drouot et la carte géologique qui l'accompagne donnent une description suffisante des terrains qui avoisinent Bourbonne, mais quelques rectifications nous paraissent nécessaires surtout pour la position des failles, dont M. Drouot nous semble avoir exagéré la variété : leur rôle est assez important dans la formation des sources pour qu'il y ait lieu de les examiner avec quelque attention. Le sous-sol général de la région où Bourbonne est comprise est formé par les grès bigarrés, qui apparaissent au jour à Chatillon-sur-Saône, jusqu'à l'altitude 275 mètres, et que l'on retrouve au fond de nos sondages, sous Bour-
bonne, à la cote 210 environ. Il y a donc un plongement de 65 mètres sur 12 kilomètres, dans la direction de l'ouest, ou environ un demi-centième : mais il est probable que la pente générale est dirigée au nord-ouest, comme celle de
tous les terrains supérieurs dans la contrée : elle aurait alors pour valeur 1 p. ioo environ, ce qui établirait une concordance à peu près exacte dans toutes ces couches. Au-dessus des grès bigarrés s'élève une masse de 200 mètres au moins de puissance, composée des argiles bariolées,
du muschelkalk, des marnes irisées, et du grès infraliasique (*) : ce dernier forme un plateau assez régulier à la cote 44o mètres environ, tout autour de Bourbonne, sauf à l'est, en circonscrivant la vallée de l'Apance et de ses affluents, ouverte par les érosions, avec le concours de quelques failles. (e) Voir le mémoire de M. Drouot.