Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 132]

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M. Beren d t signale spécialement les modifications que le sol

éprouve par suite de l'action des eaux atmosphériques. Ainsi, dans la région qu'il a étudiée au nord-ouest de Berlin, lorsque le sol est formé par la marne diluvienne sableuse, cette dernière perd son calcaire par ablation, en sorte que le sol passe d'abord à une argile sableuse ou à un lehm qui est fortement coloré par de l'oxyde de fer. D'un autre côté, selon M. B er en d t, le sol perd une partie de son argile que les eaux atmosphériques entraînent avec elles en s'y infiltrant, en sorte qu'il passe ensuite à un sable argileux (Lehmiger Sand). L'épaisseur de la couche de lehm superposée à la marne diluvienne est très inégale ; mais elle paraît d'autant plus grande que la marne diluvienne sous-jacente a été dépouillée de son calcaire jusqu'à une plus grande profondeur. Divers savants ont déjà donné une explication analogue des différences que présentent, dans leurs caractères minéralogiques, les couches se trouvant près du sol et au-dessous de la terre végétale.

En résumé, par la méthode suivie par MM. G. Be rend t et Orth, il est possible, en se livrant à de patientes recherches et en employant des aides pour l'exécution du travail, de représenter, sur une même carte, les principales données qui intéressent à la fois la géologie et l'agronomie; on parvient alors à dresser une carte géologique agronomique. La même méthode peut d'ailleurs être avantageusement employée pour l'étude spéciale d'un domaine agricole.

CINQUIÈME PAIITIE. GÉOLOGIE DYNAMIQUE. ATMOSPHÈRE.

Variationg de l'acide carbonique dans Ilalr, pendant les différents mois de l'année.

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GÉOLOGIE DYNAMIQUE.

REVUE DE GÉOLOGIE.

carbonique contenue dans ion mètres cubes d'air est en moyenne moins, de 52l0.,7 pour une année; mais un écart, en plus ou en s'observe pendant les divers mois, comme le montre le tableau suivant dans lequel l'année commence en septembre 1877:

."

7E!

+0,4 ±3,2 +2,4 +1,5 +2,3

1,9 +1,7 +0,6 +0,8

En définitive, la moyenne est seulement de 51,2 pendant le semestre froid, tandis qu'elle s'élève à 5/1,2 pendant le semestre chaud. De plus, le minimum est atteint en octobre et le maximum en mai.

Poussières de 1/atmosphère.

D'après M. A. Lév y (1), les poussières d'origine minérale sont très nombreuses dans l'atmosphère; elles renferment toujours du charbon, du silex, des sels terreux, alcalino-terreux et alcalins; en outre, contrairement à l'opinion de quelques auteurs, elles contiennent des cristaux possédant des formes géométriques parfaites. Une espèce très fréquente parait appartenir au 5e ou au 6' système cristallin. Parmi les granules de fer météorique, dont l'existence ne semble pas douteuse, on observe aussi des sphérules noires, non attirables à l'aimant. Ces dernières paraissent appartenir à la classe de ces substances qui adoptent par sublimation ou précipitation une forme parfaitement sphérique; elles ne doivent pas être confondues avec les microbes de nature organisée dont elles affectent la forme. BouLoom-stm-MEn. M. G. Ti s san di er (2) a analysé une pluie de poussière, grise, farineuse, tombée à Boulogne-sur-Mer, le 9 octobre 1876: siOt

Al203 (*)

CaO,CO2

55,21

1,81

30,57 (*

MgO,CO2

Substances organiques.

Résidu.

Somme.

2,21

9,75

oie

100,00

Traces de Fe203.

L'examen microscopique montre que les substances organiques

D'après les recherches de M. A. Lé v y (1), la quantité d'acide (1) Comptes rendus, LXXX111, 1184.

(1) Annuaire de l'Observatoire de Montsouris, 1879.

(1) Marié-Davy : Annuaire de l'Observatoire de Montsouris, 1877.