Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 114]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 226 les terrains, à l'exception du crétacé qui manque entièrement. Le dévonien se montre bien développé dans le vallon de la Luzine, entre Chagey et Chenebier, et sa puissance paraît dépasser 2.700 imètres. M. Parisot y a trouvé Phacops kevis, Orthis Mi-

GÉOLOGIE GÉOGRAPFI1QUE.

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grès marins; 2° les schistes à Meletta de Froidefontaine, étudiés

par MM. Daubrée, Delbos, Sauvage et Oustalet; 3°1e calcaire lacustre de Chatenoy, dans lequel on n'a rencontré qu'un seul fossile, l'Helix osculum,

déjà par MM. Kchlin-Schlumberger et Schimper; il forme

A la fin du miocène, le soulèvement des Alpes occidentales a exhaussé de nouveau le territoire de Belfort, et complétant son relief, il l'a définitivement éloigné des rivages maritimes. Quant aux terrains quaternaires, ils comprennent : 1° le diluvium rhénan ; 20 le diluvium vosgien; 50 des dépôts glaciaires signalés d'abord par Renoir et E d. Collom b.

affleurements.

Les roches cristallines jouent aussi un rôle assez important dans la géologie du territoire de Belfort; citons particulièrement la syénite, le porphyre, la diorite et le mélaphyre.

chelini, des Retzia et des spirifères. Le carbonifère comprend : t° le carbonifère inférieur, étudié

la plus grande partie des montagnes du territoire et il est souvent représenté par des grès métamorphiques, ressemblant à la grauwacke feldspathique de Thann (i); 2" il y a aussi le terrain houiller proprement dit, mais il se montre seulement dans deux petits

Le permien se compose du grès rouge avec quelques couches calcaires et du grès vosgien qui le recouvre. Tandis que le grés rouge est en stratification discordante avec le terrain houiller, le grès vosgien se montre avec lui en stratification concordante; c'est une des raisons que l'on peut faire valoir pour le réunir au permien, comme le faisait El e de Beaumont. Le trias est représenté par ses trois étages, parmi lesquels celui des marnes irisées ne contient pas de sel, mais de la dolomie et du gypse, parfois exploité. Dans ces marnes irisées on rencontre Avicula speciosa et Pecten Lugdunensis, ce qui prouve qu'elles sont au moins en partie d'origine marine. Le terrain jurassique, en stratification concordante avecl'onle -trias, joue un rôle fort important dans la géologie du pays, et y compte treize étages, dans lesquels on peut encore distinguer des sous-étages. Ses couches étant presque exclusivement calle caires, c'est par les fossiles qu'elles ont dû être repérées. Pour adoptées sont celles proposées jurassique supérieur, les divisions par M. Con tejean pour les environs de Montbéliard. A la fin du jurassique, le territoire de Belfort a été fortement de (lisloqué, et de plus émergé par le soulèvement de la Côte-d'Or,

sorte qu'il n'a pas reçu de dépôts appartenant au crétacé; surtout en on y trouve encore des terrains tertiaires, consistant

En ce qui concerne le mélaphyre, on sait que Jourdan y a trouvé, près Plancher-les-Mines, des fossiles du terrain carbonifère; et par conséquent, dans ce gisement, on doit le classer parmi les roches métamorphiques. M. Paris° t le regarde comme un grès métamorphique. Cette hypothèse, vraisemblable pour la grau-

wacke feldspathisée, en particulier pour celle de Thann, ne peut

'guère être admise pour le mélaphyre qui contient au plus 55 p. 100 de silice. Il faut remarquer d'ailleurs que, sur le terrain on voit le mélapityre porphyrique passer insensiblement à des schistes;

en particulier, c'est ce qui a lieu à Ternuay (1). Le mélaphyre de Plancher résulte donc du métamorphisme de schistes fossilifères; il appartient à ces roches métamorphiques que M. Dana nomme méta-mélaphyres.

Le mémoire de M. Paris° t sur le territoire de Belfort donne -encore des détails sur les applications des différentes roches à l'industrie et à l'agriculture. BRESSE. M. Tar dy (2) a fait une étude géologique de la Bresse et de la Dombes. Cette étude peut être résumée par le

tableau suivant

mais

dépôts lacustres. de L'éocène supérieur est représente par des argiles à minerai Escheri fer pisiforme et par un calcaire d'eau douce avec Melania et Planorbis rotundatus. et Au miocène inférieur doivent être rapportés : 1° des marnes (I) Annales des mines '(1E353). III, 747.

(1) D eles se. Annales den mines [4], XII, 98. (5) Bull. Sac. géol. 18i, V, 698.