Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 103]

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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

Éjecteurs pour applications diverses. Le dispositif des ajutages déjà employé pour l'alimentation des chaudières et la purge des condenseurs l'a été également pour beaucoup d'autres u.sages. D'abord pour l'élévation pure et simple de l'eau. J'ai déjà

l'élévateur Friedmann et son emploi pour l'exhaure des (p. 02). Cet appareil convient très-bien,

,

cité mines

comptant pas le

froide pour sa condensation. c'est donc (en ne ne peut être kilogramme d'eau vaporisée, puisque l'alimentation bien rares) un

prise dans les eaux des mines que dans des cas travail d'extraction PH à développer. D'où l'égalité PH

comme le pulsomètre, pour

l'alimentation des locomotives sur les lignes en construction ne sont pas encore pourvues de machines fixes élévatoires. qui On amène la locomotive sur le point voulu, et elle transmet sa vapeur par une conduite jusqu'à l'élévateur placé en contre-bas, envoie l'eau au tender. On évite, dans ce cas, l'inconvénient lequel inhérent à ces appareils, qui est de chauffer l'eau élevée; car cette fois-ci l'élévation de température dans la bâche du tender n'est plus sans utilité. Ces appareils servent aussi à déterminer l'entraînement de l'air et forment alors les éjecteurs soufflants de Bourdon, Clean, Kruting (i), Siemens. Cette action d'entraînement est d'une efficacité extraordinaire. Ses lois sont très-complexes et ont été fort bien étudiées dans un important travail de M. Félix de Romilly (2). Cette puissance est telle qu'on l'a également employée à entraîner du sable, des céréales dans le déchargement des navires, au moyen de dispositions dans lesquelles les matières solides ne traversent pas les organes proprement dits de l'éjecteur. Les appareils Kcerting sont également appliqués pour le clairçage dans les

le maximum

(en négligeant les résistances passives), qui détermine étrangère pour la H dé profondeur accessible sans fournir d'eau cdn'densation.

'domme la difficulté de la pénurie de l'eau se présente du reste dan. s tous les genres d'industrie, M. Brunon a proposé tout dernièrement un condenseur avec refroidisseur (1). L'eau tiédie par la condensation est admise d'abord au milieu d'une couche de copeaux qui fixe la plus grande partie des graisses provenant de la machine, puis elle s'étale dans des bassins de refroidissement dans lesquels elle descend par petits filets bien aérés le long de sparteries verticales. Comme l'évaporation reste, dans ces conditions,

inférieure à la quantité qui correspond à l'alimentation ellemême, on se trouve avoir toujours un excès d'eau, et l'on peut, avec une première mise, faire fonctionner le condenseur pour ainsi dire indéfiniment.

sucreries (5).

Refroidisseur artificiel. L'un des obstacles qui font souvent renoncer à l'emploi des condenseurs est le manque d'eau. Dans les mines, par exemple, où il semble que l'épuisement en fournira une quantité surabondante, il faut bien remarquer que ce n'est qu'une question de profondeur, toujours la même. En effet, un kilogramme de vapeur pouvant développer pratiquement un travail bien déterminé T, exige en même temps un certain poids P d'eau (t) Tresca, Bulletin de la Société

d'encouragement, 3. sér., t. II, p. 539. Compte rendu mensuel : 1875, septembre, page 7, et décembre, page :3; juin t86, page 34, février :877, page 24; avril 1878, page 73. Maton de la Goupillière, Bulletin de la Société d'encouragement, 3. série, tome IV, page 4,29. Annales de physique et de chimie. Comptes rendus de l'académie des sciences, tome LXXX, page 954. Les mondes, tome XXXVII, page :66. Les mondes, tome XLIII, page 6:2.

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§ XVI.

Machines à feu diverses.

Indépendamment de la vapeur d'eau Machines à air chaud. saturée ou surchauffée, beaucoup d'autres corps ont été employés comme véhicule de la chaleur dans sa transformation en travail, et ont donné lieu par suite à autant de machines à feu distinctes. Quelques-unes, telles que les machines à gaz ou à air chaud, présentent une véritable importance, et ne sauraient dans aucun cas être passées sous silence. Les autres, qui ne jouent à peu près aucun rôle industriel, mériteront cependant tout au moins une mention à titre de curiosité. Je fais du reste ici cette réserve une fois pour toutes.

La machine à air chaud a été réalisée déjà par un grand nombre d'inventeurs, parmi lesquels je citerai Belon (o), Bresson, Baudin, (i) Compte rendu mensuel, 1879, avril, page 82, et mai, page tr (2) Poctiet : Nouvelle mécanique industrielle, page 2.9.