Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 27]

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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

tiques des trois pièces du cadre principal. En outre, les cadres d'une même galerie sont rendus solidaires par des longerons qui

lages en pierres de taille (1). Il y a une vingtaine d'années, on a employé dans le bassin de la Rhur les pierres volcaniques de Nieclermendig. A Liège on fait des cuvelages avec un calcaire appelé petit granit. A la mine du Horloz on a même garni un cuvelage en fonte d'un revêtement en pierres pour en assurer la solidité. « Ces ouvrages, d'après M. Trasenster, sont inaltérables, coûtent moins que le bois et offrent une résistance au moins double. Les joints font corps avec la pierre, au lieu de s'altérer comme les calfatages et les picotages. D'ailleurs les joints défectueux peuvent être calfatés et picotés tout aussi bien que dans les cuvelages ordinaires. Enfin ces appareils sont plus solides que la fonte et peuvent sup-

règnent de l'un à l'autre. Le rapport du prix d'un cadre à l'anglaise

à celui du mode ordinaire est ressorti à 1,20. On a vu de tels boisages durer deux ans, là où le revêtement ordinaire était mis hors de service au bout de deux ou trois mois. Parmi les ouvrages exceptionnels, je citerai encore les cadres parallilépipédiques du Comstock et les voûtes en bois. Déjà employées depuis longtemps à Hallstadt (I), elles ont été perfectionnées à Mariemont. Ce sont de véritables appareils en briques deux fois goudronnées, de Orn,20 sur om,30 et om,/to, consolidées de distance en distance par des cercles de fer assemblés à l'aide de vis

à bois, et par des cales longitudinales en bois qui enchâssent chaque anneau avec l'anneau adjacent. Cet ouvrage est cher, mais solide, et réservé pour des passées difficiles. Quant à la façon des bois, on sait combien elle est élémentaire et se prête peu, par suite, à des perfectionnements bien sensibles.

Il convient de citer cependant l'emploi des moyens mécaniques dans la machine à encocher de Montceau-les-Mines, et les machines à fabriquer les picots dans le bassin du Pas-de-Calais.

Déboisage. - Quand la nature du gîte le permet, que la couronne est solide et donne avec ensemble sans coups de charge irréguliers, on diminue beaucoup l'aliment de l'incendie et la

dépense du soutènement, par un déboisage conduit avec prudence, mais aussi complet que possible. M. Fayol annonce (s) que cette économie est de moitié à Commentry. On retire tout ce qu'on peut avant et pendant le remblayage, et on arrache encore avec un cric les bois des parties remblayées dont on rencontre la tête en tranche supérieure. On a soin pour ce motif de les placer le gros bout en haut. Dans les parties exploitées par foudroyage du toit,

on retire les bois à l'aide d'un petit treuil. M. Lemière a décrit cette opération (3), en entrant dans des détails trop minutieux pour qu'il soit possible de les reproduire ici, mais nécessaires pour la bien faire comprendre, et pour lesquels on pourra se reporter à sa communication.

Illuraillement. - M. Trasenster a signalé dernièrement les cuveKeller, Annales des mines, Ce série, tome II, page Compte rendu mensuel, juin 1878, page Compte rendu mensuel, mars 2878, page 50.

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porter des pompes. Ils sont seulement plus longs à poser et exigent plus de soin que le boisage ou le revêtement métallique. » M. Chansselle (2) a employé clans les houillères de Saint-Étienne

des moellons de grès et aussi des alternances de moellons et de briques dont on attend un certain degré de cette souplesse qui manque compléternent à la maçonnerie. Il a eu également recours à un bétonnage par anneaux superposés, moulés sur place et enfin à

des moellons en mortier de ciment. Il a donné à la suite de son mémoire un tableau d'expériences d'écrasement que l'on pourra consulter pour obtenir une appréciation précise de ces divers modes de revêtement. MM. Domage et Saclier ont rencontré dans un puits de Brassac une difficulté toute spéciale. La section du fonçage s'est trouvée à un certain moment mi-partie dans le solide et mi-partie dans une masse sans consistance. On a levé cette difficulté dans le murail-

lement en composant celui-ci d'arceaux inclinés, et par suite elliptiques, dont les naissances étaient prises sur le solide et dont

la clef et les reins résistaient à la pression des matières ébouleuses.

Je citerai encore comme opération intéressante la substitution du muraillement au cuvelage, sans interrompre le service de l'extraction, qui a été décrite par M. Cheneux (3).

Blindage des galeries. - Les revêtements métalliques des galeries se répandent beaucoup. Ils présentent naturellement une très-grande solidité qui les recommande pour les ouvrages de longue durée, et les quartiers difficiles dont les mouvements dislo(i) Bulletin de la Société de l'industrie minérale, e série, tome VI, p. 12. Ibidem, 2° série, tome III, page 723. Annales des travaux publics de Belgique, tome XXV, page 389,