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PERCEMENT DES ALPES. 4;o 1° Une turbine à axe horizontal, système Girard, de 5 mètres de diamètre extérieur, avec son manteau, sa vanne et son injecteur, appareil de réglage marchant sous une charge nette de 75 mètres d'eau, et réalisant avec un
volume d'eau de 4-8o litres par seconde, une force de 525 chevaux sur l'arbre de la turbine, à la vitesse de 70 tours par minute. 20 Deux compresseurs, montés sur leurs bâtis, et qui portent l'extrémité de l'arbre de la turbine, ces compresseurs sont, au moyen de bielles, actionnés par des manivelles placées à l'extrémité de l'arbre de la turbine. Voici quelques détails relatifs à ces compresseurs Chacun d'eux a un diamètre de -o'",7o et une course de 0,90 les soupapes d'aspiration et de compression sont reliées par des tuyaux de on',15 de diamètre, à la canalisation de om,20 de diamètre, qui rejoint un sécheur d'air placé devant chaque appareil. Les soupapes ainsi que leurs cages, sont en bronze de première qualité ; les écrous ser-
vant à les fixer sont en acier. Les cages et les soupapes peuvent s'enlever et se replacer en très-peu de temps, sans qu'il soit nécessaire pour cela d'enlever aucune autre pièce des cylindres. Les tiges des pistons, les bielles et les clavettes sont en acier, les boulons de fondation, les boulons des couvercles, ceux des glissières et des vis sont en fer forgé. Les pistons et leurs tiges peuvent s'enlever par la partie postérieure, sans qu'il soit nécessaire pour cela de démonter le couvercle, placé en avant du côté des bielles. Tous les appareils et leurs accessoires ont été construits d'une façon identique, de façon que les mêmes pièces peuvent s'adapter ou s'échanger entre elles, pour la facilité du service ou des réparations ; toutes les pièces sans exception, sont repérées par des lettres et des chiffres en creux ou en relief, de sorte que le montage peut s'opérer facilement en toute occasion. Les matériaux des fondations sont en granite compacte.
TUNNELS DU MONT CENTS ET DU SALNTGOTHARD.
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Compresseur Colladon pour. 14 atmosphères (t).
Dès la seconde année des travaux du tunnel, des essais faits avec une locomotive ordinaire de 12 chevaux, mue par de l'air comprimé à 7 atmosphères, avaient démontré
les nombreux avantages qu'on pouvait attendre de ce mode de traction soit aux abords, soit à l'intérieur du tunnel. A la suite de ces essais, on décida l'emploi de deux locomotives spéciales, destinées à fonctionner par de l'air comprimé à 14 atmosphères. Pour obtenir de l'air à cette tension, il fallait des compresseurs spéciaux perfectionnés, pourvus d'une canalisation séparée et de réservoirs trèsrésistants. Il fallait aussi pourvoir à leur mode d'installa-
tion, et aux moyens de leur transmettre une puissance hydraulique par de nouveaux moteurs ou s'il était possible avec les 4 turbines établies aux ateliers de compression. Les études préliminaires ont fait reconnaître la possibilité de loger, dans les salles des anciens groupes, ces nouveaux compresseurs, et de les faire mouvoir par les turbines déjà existantes.
Les deux influences les plus nuisibles pour une marche à haute pression sont celles des espaces nuisibles et de l'échauffement de l'air. Or, dans lesconipresseurs à 7 atmosphères, l'injection d'eau pulvérulente suffit pour maintenir la température au-dessous de 5o degrés, en marchant à 70 tours par minute, et il n'est pas nécessaire d'utiliser la circulation d'eau à l'intérieur du piston. Cette économie d'eau est un avantage d'autant plus grand qu'il est essentiel d'obtenir le refroidissement avec une quantité d'eau limitée. L'eau pure n'use pas les surfaces frottantes, mais l'eau que l'on emploie est rarement pure, et les particules sableuses qu'elle contient usent les garnitures des pistons et les joints des soupapes ; si on n'a besoin que d'une faible () Rapport trimestriel, n° 16.