Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 140]

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REVUE DE MINÉRALOGIE. 264

c = 1: 0,67232. Il classe les cristaux en trois types différents :

t° Cristaux assez grands, épais, jamais allongés suivant la hau-

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES MINÉRAUX.

Les températures pour lesquelles Funiaxie est obtenue sont : Pour la lumière bleue.

t

verte (TI) jaune (Na). rouge (Li)

teur. Les formes in, ce, 0- dominent ; viennent ensuite p et h'.

Groupements de trois et d'un plus grand nombre de cristaux. C'est le type des cristaux de Bohême et de Saxe. 2° Prismes allongés suivant la hauteur, avec les formes nz, h', h', b+ ,

a a'. Mânes plus rares, non répétées. Type du Cornouailles,

de Malacca, Bornéo, Potosi. 3° Les formes dominantes sont h' et p, puis b4, h', a' ; h' manque. Mft.cles très-rares. C'est le type de Pittkaranda. M. Schrauf (i) a

déterminé la forme cristalline de la Lanarkite (Pb0S03±Pb0). Suivant lui, cette substance est monoclinique; les constantes sont b*. c = 0,868 1 :1,383;

91° 49,.

Les faces les plus importantes sont : p, h', o3, a3,

(b

gq. La

base est le plan de clivage le plus facile. La forme cristalline se rapproche beaucoup de celle de l'Azurite. M. Laspeyres (I) a étudié la forme cristalline de la glaubérite, pour laquelle il a adopté à peu près les constantes de v. Zepharo-

witch a*.b,c,-- 1,220921 : 1 : 1,02703.

.---- 119°10' 17,.

265,

17°,8 35°,7 45°,8 58°,2

Au delà de 58°, 2 b0 devient le plus petit axe d'élasticité optique ; le plan des axes optiques se confond avec le plan de symétrie ; la dispersion, qui était horizontale, devient inclinée avec y > p. À mesure que les températures augmentent, les axes optiques s'écartent et à 85°, 2, on observe une première lemniscate intérieure. On conçoit quelles complications présentent, aux diverses températures, les courbes isochromatiques, étudiées avec la lumière blanche.

L'auteur traduit pour chaque couleur homogène les résultats de ses nombreuses mesures par des courbes dont les abscisses sont les angles des axes optiques, et les ordonnées sont les températures. Ces courbes ont un point d'inflexion pour la température qui donne l'uniaxie; elles paraissent ensuite avoir deux asymptotes parallèles à l'axe des températures. M. Bücking (t) a soumis au microscope polarisant de minces lames de turquoise de la vallée de Mégara, dans le Sinaï ; on sait

que la turquoise se rencontre dans cette localité au milieu des fissures d'un porphyre, avec du fer hydroxyde. La turquoise apparaît

comme un aggrégat homogène, à grains très-fins, de particules biréfringentes, parsemé de parties arrondies et sombres, plus ou

Il a fait surtout une étude approfondie des phénomènes optiques dont les principaux traits sont depuis longtemps connus, par les travaux de Sénarmont et de M. Des Cloizeaux. Ces phénomènes se modifient profondément sous l'influence de la température; les modifications ne portent pas sur la position des axes d'élasticité optique, qui reste invariable, mais seulement sur la grandeur de

moins abondantes. La turquoise de Nichabur,(Perse), celle du Puits de Moïse (Arabie), les turquoises allemandes de Saxe et de Silésie présentent les mêmes apparences. 11 en est encore ainsi pour une

ces axes. A la température de 1°, 7, le plan des axes optiques est, pour tous les rayons, normal au plan de symétrie avec n <p; les axes sont

accompagnés de petits grains de quartz. Ce n'est donc pas, comme on l'avait pensé, un produit artificiel.

peu écartés. C'est l'axe d'élasticité optique maximum a, qui est la bisectrice aiguë. A mesure que la température augmente a, décroît inégalement pour toutes les couleurs, et pour chacune d'elles, il est une température à laquelle a. = b et par conséquent à laquelle la glaubérite est uniaxe pour cette couleur spéciale. (1) Ze I. fur Kr., I, 6, 1877.

variété de turquoise qui se trouve dans le commerce en joyaux polis, et qu'on désigne sous le nom de turquoise de Perse. Cette variété est en outre pénétrée par de petits noyaux de limonite,

M. Damour (2) a fait connaître de curieux échantillons de gahnile (A1103Zn0), qui se trouvent en grains ou en cristaux octaé-

driques plus ou moins roulés, dans les sables du terrain diamantifère

de Minas Geraes (Brésil). La couleur de ces gahnites est le vert jaunâtre plus ou moins foncé, le vert ,bleuâtre et même le bleu ; (I) Zeit. für Kr., II, 5, 1878. (9) Bulletin de la Soc. min., 1, 6, 1877.