Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 272]

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GRILLES A BARREAUX TOURNANTS

cendrier est fermé en sorte que l'air n'a d'accès que par l'intérieur des barreaux (Pl. VI, fig. 11 et 12). Dans le foyer, les barreaux occupent toute la longueur et viennent presque au contact du fond ; en avant ils sont en saillie devant la plaque de face.

Nous avons dit que la section intérieure de l'avant du barreau est hexagonale. Cette forme permet d'y introduire une sorte de clef au moyen de laquelle on peut donner au barreau un mouvement de rotation autour de son axe. La grille, dans son ensemble, est constituée par une série de barreaux tournants placés parallèlement les uns aux autres: la distance entre les barreaux varie avec la nature du combustible employé. La manoeuvre de l'appareil est simple. Le combustible étant chargé, le chauffeur surveille son foyer en observant l'intérieur des barreaux ; lorsqu'il s'aperçoit que les orifices donnant accès à l'air sont plus ou moins aveuglés, il fait tourner le barreau de 1200 (f de tour) (à ce mouvement on substitue quelquefois un mouvement complexe, 1200

vers la droite, retour à la première position, 1200 vers la droite), et l'on obtient ainsi un triple résultat i° Remplacer les orifices aveuglés par des orifices parfaitement nets ; 2° Décrasser les orifices aveuglés et enlever les cendres et mâchefers désagrégés par la spire saillante ; 3° Refroidir la partie du barreau portée à haute température. Sans aller plus loin, on entrevoit déjà les avantages que peut présenter la grille Schmitz.

10 L'air est divisé en filets minces offrant de grandes surfaces de contact ; ces filets sont de directions variées, en sorte qu'il se produit un véritable brassage des gaz. 2° La grille est constamment refroidie par le courant d'air ' traverse les barreaux, inversement l'air est réchauffé ,rriver au combustible.

(SYSTÈME E.

scinuiTz).

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5° L'enlèvement des mâchefers se produit par une manoeuvre simple qui n'entraîne pas l'ouverture de la porte du foyer ; une opération facile est substituée au travail pénible du décrassage.

Le diamètre des barreaux, leur espacement, le diamètre et l'espacement des orifices sont autant d'éléments que l'on peut faire varier pour arriver à fixer les 40

conditions de la combustion pour une allure déterminée avec un combustible donné. Premiers essais faits à la compagnie du gaz.

Les premiers essais ont été faits, en 1874, sur le foyer d'une chaudière à vapeur de 12 chevaux. On employait, comme combustible, des agglomérés de poussier de coke contenant 25 à 5o p. loo de cendre ; on ne peut guère imaginer un combustible plus difficile à brûler

sur une grille ordinaire. La grille se composait de barreaux tournants à orifices allongés (type 1, Pl. VI, fig. 1). Le combustible était chargé en morceaux de 11 à 1k,5 et sur une hauteur de o,45 au-dessus de l'axe des barreaux ; la combustion était régulière, et malgré la grande quantité de cendres, on n'avait pas besoin de recourir à de grands décrassages, la rotation des barreaux suffisait à entraîner les mâchefers. Les résultats de cet essai ont été satisfaisants, et M. Schmitz les a résumés dans le tableau suivant ESSAI FAIT SUR DES BRIQUETTES

de poussier de coke

contenant plus de 25 p. 100 de cendres.

Eau vaporisée par kilog. de combustible. Eau vaporisée par heure et par mètre carré de surface de chauffe

Combustible brûlé par heure et par mètre carré de surface de grille

Combustible brulé par heure et par mètre carré de surface de chauffe.

GRILLE

GRILLE

à barreaux ordinaire, tournants. kilog. 4,678

5,563

6,467

6,477

33,220

27,923

1,385

1,164