Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 44]

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MINES ET USINES D'ALMADEN.

MINES ET USINES D'ALMADEN.

tier ; mais il suffira de dire que l'on recueille, comme curiosité, tout ce qui présente des cristaux, même peu nets, pour faire comprendre que ces cristaux ne se montrent que rarement; ils sont le plus souvent accompagnés de cristaux très-petits de quartz et de sulfate de baryte; on a signalé aussi dans quelques échantillons de la Pyrite de fer cette dernière substance ne se trouve, dans tous les cas, que très-rarement, si elle existe à Alma,den au milieu du

dévonien, contenant des mouches de cinabre et des efflores-

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cinabre.

Le cinabre pur amorphe est plus fréquent : on désigne d'ailleurs comme cinabre pur, tout ce qui contient de 75 à 85 p. loo de mercure. On le rencontre disséminé d'une manière irrégulière au milieu des grès cinabriques qui forment la masse du gisement, surtout dans le filon de San Pedro. Le mercure natif n'est pas très-abondant à Almaden ; on

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cences cuivreuses, sur lesquelles on a ouvert, il y a quelques années, des recherches pour cuivre, d'ailleurs- abandonnées. Mais tous ces corps, que nous signalons comme accompa-

gnant parfois le cinabre près d'Almaden, ne forment dans l'ensemble qu'une quantité presque négligeable. Tandis que dans les filons ordinaires on trouve généralement une association de divers métaux, le mercure, comme le constatait, il y a longtemps déjà, Ant. de Jussieu, dans un mémoire lu à l'Académie des sciences (*), se présente seul, et semble fuir le voisinage de tous les autres métaux. La seule affinité qu'on lui connaisse, dans la nature, est sa prédilection pour les matières charbonneuses ou bitumineuses, à Almaden comme dans presque tous ses gisements. On sait qu'on le trouve à Idria, au milieu de couches bitumi-

ne le trouve guère isolé, sans cinabre, que dans un quartzite très-schisteux, d'une couleur gris foncé, d'une apparence très-compacte, parfois dans le schiste stérile ou dans des grès décomposés. 11 va sans dire qu'on voit souvent, sur les parois des galeries, suinter des gouttes de mercure, mais celles-ci proviennent évidemment d'une décomposition toute récente du cinabre exposé à l'air.

neuses (bran dschiefer, leberschiefer, silberschiefer) du trias. A New-Almaden, il. est associé à de véritable houille. Dans

Le mercure corné n'a pas été rencontré à Almaden même; on ne l'a trouvé que dans une mine. de Valdeazogues, dans

à Almaden, mais elle est cependant incontestable. Les schistes sont souvent, au contact du gîte, noirs, luisants, charbonneux ; ils tachent les doigts. Proust, analysant des échantillons d'Ahnaden, y trouva un peu de plombagine. Mais la matière la plus intéressante à étudier est le minerai ordinaire, quartzite plus ou moins imprégné de ci-

un grès blanc décomposé où il s'est présenté, soit en pellicules et en croûtes déliées, soit en cristaux prismatiques à base carrée avec des globules de mercure métallique. Les anciennes mines de Guadalpéral et de Valdeazogues ont fourni aussi quelques échantillons, déposés aujourd'hui aux collections de la carte géologique, à Madrid,

dans lesquels le cinabre est associé à du carbonate de cuivre (Guadalpéral, la Concepcion) et à de la pyrite de

les Asturies, on exploite une mine de cinabre, où celui-ci imprègne des couches de grès et de schiste houillers; on y trouve même une couche où le cinabre est associé à de la La présence de matières charbonneuses est moins nette

nabre. Lorsqu'on le calcine de manière à expulser le soufre et le mercure, la roche s'offre à la vue comme une scorie ou une masse cariée, qui souvent ne peut se soutenir et se réduit en sable en tout ou en partie. La consistance de ce ré-

cuivre avec malachite (Guadalpéral). On peut voir, à 2 ki-

lomètres au Nord d'Almaden, une couche de quartzite

(*) Mémoires de l' àcadémie des sciences,

année 1717.