Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 269]

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houiller proprement dit de Lingan, promettrait dans cette étendue

3o pieds (9-,15) en 8 couches. Au cap Dauphin, on ne compte

72.900.000 tonnes de houille. Les combustibles de cet étage tiennent

plus que 4 couches exploitables., formant une puissance totale de i5 pieds (300,96) et occupant la base du terrain sur une épaisseur de 350 pieds (107 mât.). Enfin un tableau graphique de sections verticales comprenant l'étage du grès meulier montre le rapport de position des couches

62 à 66 p. 100 de carbone fixe et 52 à 30 p. 100 de produits volatils.

L'étage houiller proprement dit, caractérisé par les couches actuellement exploitées, commence par un dépôt de blocs angulaires

de grès meulier remaniés et se distingue de l'étage inférieur par ses couleurs variées, car il comprend : 10 et 20 des schistes argileux et arénacés plus ou moins charbonneux, remplis d'empreintes

et contenant souvent des nodules de minerais de fer; 5' des marnes ou mieux des argiles feuilletées rouges et vertes, dont la couleur dominante varie du rouge violacé au brun chocolat, et accidentellement des argiles blanches ; 4" des grès plus ou moins

caillouteux jaunâtres et verdâtres avec empreintes végétales; 5° les argiles réfractaires dites underclay qui manquent rarement au-dessous des couches de houille; 6° des calcaires bitumineux en lits minces chargés de débris organiques ; 70 des schistes plus ou moins bitumineux ; enfin 8° la houille. Ces divers genres de dépôts se répètent en alternances dans tout l'étage, sauf les lits calcaires qui ne se trouvent que dans le bas. La succession des couches est

donnée pour les différents districts par de nombreux relevés descriptifs.

D'après l'ensemble des rapports de cette année et des années précédentes, le nombre des couches de houille des assises productives est de vingt-quatre dont six ont plus de 3 pieds d'épaisseur, et la moyenne de l'épaisseur totale de la houille peut être portée à 48 pieds (près de ,5 mètres). Un tableau récapitule les principales couches de houille exploitables des différents districts à partir de l'est, en indiquant les puissances et les espacements. A la Baie des Vaches, sur la côte sud comme sur la côte nord, on compte 6 couches principales dont la supérieure, qui est la plus puissante, a 9 pieds (2m,73). Ces couches offrent une puissance

totale de combustible exploitable d'environ 25 pieds (7,65), et occupent la base du terrain sur une épaisseur de 1,46 pieds

au-dessus et au-dessous d'un horizon donné par la principale couche des mines de Sydney et par les couches des autres districts qui paraissent lui correspondre. Indépendamment des plis signalés plus haut, les trois étages sont coupés par des failles qui traversent l'ensemble du terrain carbonifère; une d'elles, qui passe à Sydney même, abaisse le grès meu-

lier au niveau du calcaire carbonifère; une autre limite dans le district du cap Dauphin l'ensemble des trois étages encaissé au Nord par les terrains cristallins. Il faut sans doute rattacher au jeu local des fissures le détail les interruptions que présentent certaines couches de houille, où le toit pénètre en forme de coin. Dans ces accidents décrits par M. John BUTIMFORD, ingénieur de l'association générale des mines, on observe que la pierre qui a ainsi pénétré se dé,sagrége promptement dès qu'elle est mise à nu. Un rapport de M. Lionel SMITH, accompagné de tableaux statistiques, est relatif à la fabrication et au commerce du sel. Le terrain salifère de la province d'Ontario parait se prolonger au sud sous les formations conifère et hamiltonienne. Les tableaux statistiques mentionnent 19 sauneries dans les localités de Seaforth, Stapleton, Clinton, Coderich, Kincardine, etc. Les plus nombreuses sont à Goderich, et c'est de cette localité et

particulièrement du nouvel établissement appelé sonnerie internationale que proviennent les renseignements circonstanciés. L'exploitation a lieu par des puits forés, mais on pense à l'exploitation par mine. Le puits le plus profond à Seaforth a 1.335 pieds (407 met.). Les autres sont arrêtés pour la plupart entre 1.100 et 1.200 pieds (335 et 565 mèt.). Les premiers forages ont été ter-

minés en ,866. Le dernier, celui de l'internationale, arrêté à

(349 mèt.). A la Baie des Glaces, la puissance totale de la houille

1.170 pieds et demi (557 met.) en mai 1874, a traversé 100 pieds

exploitable est d'environ 40 pieds (ie,i9) en 7 couches. Dans le

(30.,5) d'argile avec quelques cailloux, Ao pieds (12',16) de gravier,

district,cle Lingan, les couches principales qui arrivent au nombre maximum de 9 et dont la plus puissante a 12 pieds (500,65), offrent

510 pieds (i.55',5) de grès et de calcaire alternants, 300 pieds

une puissance totale de 47 pieds (14',31). Elles occupent une épaisseur de terrain de 1.650 pieds (503 met.). Aux mines de Sydney, la puissance totale de la houille exploitable retombe à

lés, 20 pieds (6 mât.) de gypse et de dolomie brune; il a alors atteint un premier banc de sel de 19 pieds (5',79), puis, après 30 pieds (9',10) de dolomie brune, un second banc de 24 pieds

(91',50) de calcaire conifère, 84 pieds (2500,60) de schistes bario-