Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 203]

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TRAVAUX DE M. GRAND'EURY.

FLORE HOUILLÈRE.

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daïtes et de Pecopteris cyathéeles. C'est à elle qu'il faut identifier la couche de Villars, de même que la couche de Barraudes. Mais Cluzel, celle de Côte-Chaude et celle des elle ne paraît pas se retrouver du côté de la lisière méridionale du bassin.

5 4.Dans le groupe de la 3e couche, qui correspond au

minor comsystème moyen de M. Gruner, l' Odontopteris grande quantité mence à apparaître; il y a toujours une paraît formé d' Alethopteris et Callipteridinm ; le charbon de fougères avec des écorces et de troncs et de pétioles

du bois de Calamodendrées. Ce groupe se montre au Quartier-Gaillard, au Clapier, à Montsalson, à Pomarêze, Breuil, et jusqu'à Troussieux, puis, du côté de Firminy, au nord-est, et en revenant vers le à la Barge, à Saint-Léon, à Montrambert et à la Béraudière.

5 5. L'horizon de la couche des Rochettes, caractérisé

par l'abondance des Odontopteris minor et Sehlotheimi, la fin de avec déjà beaucoup de Calamodendrées, marque l'étage des Fougères : il se reconnaît sur différents points, notamment à Villebuf vers 250 mètres de profondeur, au fond du puits Saint-Benoît, à la tranchée du puits Boyer, au Clapier, au Grand-Coin, à Chavassieux.

Dans les couches de la série d Avaize, qui appar5 6. tiennent à l'étage des Calamodendrées, les Annularia et

les Spherophyllym sont devenus très-rares ; les Alethopteris et Callipteridium ont aussi beaucoup diminué cornue quantité et comme développement. Cet étage ne se retrouve que sur quelques points, par exemple au Deveis et Montrambert, où il est représenté par la couche des Combes. des Pour le détail de ces raccordements, comme de ceux autres groupes, que nous n'avons pu que résumer très-

succinctement, il faudrait se reporter au texte même de M. Grand'Eury et à sa carte détaillée du bassin de la Loire, niveaux sur laquelle il a indiqué les différents groupes et qui viennent d'être passés en revue.

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Au-dessus des couches rie la série d'Avaize, on trouve à Montramhert une longue suite de grès et de schistes stériles alternant entre eux, dont la flore accuse un acheminement de plus en plus marqué vers celle du terrain permien, indiquant ainsi l'étage permo -carbonifère. Le rothliegende pourrait bien être ensuite représenté par les

grès rouges qui couronnent la formation sur quelques

points, comme à Patroa, à Gidrol et à Valhenoite.

M. Grand'Eury termine son travail par une étude des différentes failles qui sillonnent le bassin et qu'il a également reportées sur sa carte. Nous n'entrerons pas ici dans ces derniers détails, qui sortent, du reste, du cadre que

nous nous étions tracé, voulant surtout montrer aux lecteurs des Annales l'intérêt pratique que présente l'étude des plantes fossiles et les résultats remarquables auxquels elle a conduit pour la classification des bassins houillers. Il serait à désirer que cet exemple engageât les exploitants à recueillir avec plus de soin les empreintes végétales; il leur serait facile de les faire déterminer et ils pourraient ensuite arriver à en tirer bon parti pour la reconnaissance et le raccordement des parties brisées des couches de charbon, et par suite pour la direction des travaux. Ils contribueraient en même temps aux progrès de la science paléontologique et fourniraient de précieux éléments pour la solution de plusieurs questions du plus haut intérêt scientifique. Chacun y trouverait ainsi son avantage, et nous ne Pouvons, en terminant, que souhaiter que notre voeu soit entendu.