Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 236]

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GÉOLOGIE DE KONGSBERG (NORWÉGE)

du Roi ; puis, à quelques mètres au-dessus de la Frederiksstoll, elles actionnent une turbine (8 à 9 chevaux) opérant l'extraction de la mine des Pauvres, et une roue hydraulique opérant l'épuisement simultané des deux mines (et ne marchant que deux à trois jours par mois). Elles s'écoulent ensuite par le Frederiksstoll, au sortir de laquelle elles

descendent à la surface vers l'ancien atelier de préparation mécanique, dont elles actionnent les bocards , les tables à secousses, etc. (*). L'extraction des deux mines en question se fait jusqu'au niveau de la Frecleriksstoll, par laquelle les minerais sont évacués, et l'épuisement jusqu'au niveau de la Christiansstoll, par laquelle les eaux du fond sont écoulées.

A la mine du Secours, les eaux de filtration des parties supérieures sont recueillies dans un réservoir placé à 219 mètres au-dessus du niveau de la Christianstoll, et de là débitées sous pression à une machine à colonne d'eau placée à Go mètres au-dessus de ladite stoll. Cette machine opère l'extraction ainsi que l'épuisement (par bennes), jusqu'à la Christiansstoll, parlaquelle eaux et minerais sont

li

évacués. Au débouché de la Christiansstoll, se trouve le nouvel atelier de préparation mécanique, actionné par les eaux

it

de la stoll et mis récemment en marche. Avant peu, la Frederiksstoll doit être abandonnée, et la Christiansstoll servir à l'évacuation des minerais et à l'écoulement des eaux des mines des Pauvres, du Roi et du Secours. Les deux premières seront dotées chacune d'une machine d'extraction à colonne d'eau au niveau de la Christiansstoll. En outre, elles posséderont en commun une autre machine à colonne d'eau, servant à leur épuisement, et (*) La préparation mécanique des minerais de Kongsberg et leur traitement ont été décrits en détail par "M. Stalsberg, directeur de

l'usine du Siilvvrk, dans le Berg-und-Hüttenmanns Zeitung (décembre 1862).

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de plus actionnant les farkunsts que l'on compte prochainement installer. La fig. 2, PI. IX, indique un changement de niveau de la Christiansstoll aux mines des Pauvres et du Roi ; du côté sud, elle est à 337 mètres, et du côté nord, à 523 mètres (*) L'idée avait été de créer en ce point une chute pour utiliser les eaux d'écoulement de la stoll. Mais l'évacuation -

par roulage des minerais de la mine du Secours était rendu impossible. La force motrice fournie par les eaux venues d'en haut était d'ailleurs surabondante. On a racheté cette différence de niveau de 14 mètres, au moyen

d'une galerie latérale à pente douce, se raccordant avec les deux étages de la stoll à des distances suffisantes de part et d'autre : c'est la Shraabaneort (galerie inclinée) elle présente vis-à-vis des mines des Pauvres et du Roi un tronçon horizontal, destiné à faciliter l'évacuation des minerais de ces deux mines. e,? 2.

LES FILONS DE L'OVERBERG.

Les filons argentifères sont nombreux sur l'Overberg, 271 avaient été recoupés, en automne 1875, par la Christiansstoll sur une longueur de 3.88o mètres. Leur plongement presque vertical a généralement lieu vers le sud. Les filons de la mine du Secours font exception. Ils ont en direction une longueur presque toujours faible, quand ils n'ont pas été réouverts par le second système de filons, et ne sont exploités qu'au croisement des fahlbandes, c'està-dire sur une 'petite fraction de leur longueur. La direction générale des filons argentifères, celle du soulèvement auquel ils sont dus, est sensiblement E.-0. Nais telle n'est pas la direction observée clans les mines. (*) Dans les mines du Roi et des Pauvres, les niveaux sont tou-

jours comptés d'après leur profondeur à partir de l'orifice de la mine du Roi.