Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 228]

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GÉOLOGLE DE KONGSBERG (NORWÉGE).

Conclusion. - M. Andresen a ainsi prouvé que les deux systèmes de filons de calcaire bitumineux argentifère et de calcaire lamelleux stérile étaient distincts. De plus, il a étudié les points de croisement de ces deux systèmes, et partout trouvé que les filons lamelleux traversaient nettement les filons argentifères (sans que généralement il y eût rejet). Les filons lamelleux sont postérieurs aux filons argentifères. § 3.

ALLURES DES DEUX SYSTÈMES DE FILONS (*).

Les filons argentifères ont une puissance très-variable, mais toujours faible. On ne leur voit qu'exceptionnellement une épaisseur de om,o6 à om,20. En inclinaison la puissance

reste souvent constante sur une grande hauteur, mais en direction elle varie brusquement : les renflements et les étranglements se disposent ainsi' en zones allongées suivant le plongement. Parfoisja fente est tellement resserrée, qu'il n'y a eu place pour aucun remplissage. Il y a plutôt faisceau filonien que filon unique. Le filou se ramifie sans cesse soit en direction, soit en inclinaison, les branches se réunissant de nouveau ou restant séparées. Le long des fentes principales la roche s'est souvent écaillée, et la branche filonienne porte alors une série de petites

tiges dont la longueur ne dépasse pas quelques mètres ces parties sont généralement les plus argentifères. Les filons argentifères n'ont guère plus de 3oo mètres de direction. A la surface, ils forment un réseau de boutonnières courtes et parallèles. Les filons de calcaire lamelleux ont une puissance beaucoup plus grande et plus constante que les précédents. ES ont aussi des ramifications, mais assez rares; jamais la roche () Les filons dont il s'agit ici sont dans le gabbro. Les filons de l'Overberg, dans la roche fondamentale, en diffèrent peu comme allure.

GÉOLOGIE DE KOINGSBERG (NORWÉGE).

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n'est fendillée sur leur parcours comme le long des filons argentifères.

Les filons argentifères formaient des zones de moindre résistance, que le nouveau système de fractures n'a fait parfois que réouvrir. Alors le nouveau remplissage est encaissé

par l'ancien, et englobe ses débris anguleux. C'est ainsi que certains filons argentifères ont acquis postérieurement

à leur formation une puissance notable (Munkeskjrpets Gang, Kongens Hovedgang, etc.). Mais plus souvent la nouvelle fente côtoie l'ancienne. Alors l'adhérence entre la roche et le remplissage ancien a été plus grande que la cohésion même de la roche, fait qui se vérifie journellement dans la

pratique de l'abatage. Il arrive fréquemment que le filon de calcaire lamelleux suit telle branche de filon ancien, puis se réfracte et passe

à telle autre branche parallèle, et ainsi de suite. Aussi, tandis que, règle générale, les filons argentifères ont un plongement très - raide, les filons lamelleux présentent, clans parties réfractées, des plongements de 45° et En direction, les filons récents sont plus faciles à suivre, car leurs fentes sont plus larges et plus continues ; d'autre part, leur développement dans le sens horizontal est toujours considérable. Considérons, par exemple, le filon lamelleux des mines de Christian VI, de Brand-op et de Dronning. L'Hovedstoll le suit jusqu'au jour. Il est ainsi connu, dans l'Hovedgrube, sur une longueur de 54o mètres. A la surface, si l'on poursuit son prolongement vers l'est à partir de l'ouverture de la stoll, on arrive au bout de 72 mètres à un ancien trou de mine ouvert sur le même filon. C'est

encore lui qui, à 18o mètres plus loin vers l'est, a été exploré, au croisement d'une fahlbande puissante, par la nouvelle société on n'a pas trouvé trace d'argent, et l'on ss'ueistte setnérfiinle.aperçu

qu'on travaillait un filon récent et par