Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 156]

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CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES.

RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.

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La superficie qu'il s'est agi de consolider ne mesure pas

de réparations, mais encore de nettoyages et de visites tou-

moins de 265 mètres de longueur et 136 mètres de lar-

jours indispensables, de diviser ce vaste approvisionne-

geur, formant un rectangle de 5 hectares 6o ares. Ce vaste emplacement est aujourd'hui couvert par les bassins con-

ment. Il était donc naturel d'en faire une première division en hauteur, c'est-à-dire d'établir deux étages deréservoirs, puis de diviser chaque étage en deux compartiments égaux. On obtenait ainsi quatre compartiments ayant chacun son système d'alimentation et de distribution spécial, et pouvant suffire seul au service de la distribution dans Paris. L'ensemble embrasse un vaste rectangle divisé à chaque étage sur sa longueur par un mur de séparation. Chaque compartiment a sensiblement la forme d'un carré de

tenant les eaux de dérivation de la Vanne, dont on lira certainement avec intérêt une description sommaire. C'est un extrait, en grande partie textuel, d'une note manuscrite, en date du 29 mai 1876, écrite par_ M. Huet, ingénieur des

ponts et chaussées, chargé des travaux, et déposée à la bibliothèque de l'École des ponts et chaussées. Si nous sommes forcés, par l'étroitesse de notre cadre, de laisser dans l'ombre les détails secondaires, nous extrayons toutefois de la note précitée les principaux traits de cet ouvrage gigantesque, dont il importe de se rendre compte avant de passer à l'examen du plan des consolidations. Les réservoirs de Montrouge sont placés sensiblement

au point culminant de la rive gauche, dans l'intérieur de Paris, à une altitude variant de la cote 70 à la cote 76 audessus du niveau de la mer, et les eaux de la Vanne y sont emmagasinées à la cote 8o, soit à 5o mètres environ audessus des quais de la Seine, de façon à desservir toute la rive gauche de Paris et les régions moyennes et basses de la rive droite. A cet effet, ces réservoirs doivent contenir 3oo. 000 mè-

128 mètres de côté à l'intérieur. Dans l'étage supérieur, l'eau est emmagasinée, à la cote normale de 8o mètres audessus du niveau de la mer, sur 3rn,5o de hauteur moyenne; l'étage inférieur comporte 5-,5o de hauteur d'eau à la cote maxima de 74m,5o. Le réservoir est assis directement à la cote 680, mo sur un sol formé d'un calcaire marneux de bonne consistance et qui appartient à la formation des sables de Beauchamp. (Voir ci-après la coupe du terrain.) Le réservoir inférieur est un vaste bassin en maçonnerie de meulière et chaux hydraulique, partagé en deux com-

partiments égaux par un mur de séparation en même

surface du terrain, à un rectangle de 250 à 3oo mè-

maçonnerie. Le mur de pourtour de ce bassin a im,7o d'épaisseur au niveau maximum de l'eau qui y est emmagasinée, et 2-,90 d'épaisseur au niveau du dessus du radier, avec parement extérieur au fruit de 1; toutefois, il est renforcé à la base par un solin intérieur de 2 mètres de rayon,

tres de longueur sur 1.40 mètres de largeur. Pour recevoir

puis par des contre-forts de im,4o d'épaisseur placés à

sin- cette surface 3oo.000 mètres cubes d'eau, il

l'emmagasiner sur 9 mètres de hauteur. Il était, en outre,

4 mètres de distance d'axe en axe, et faisant saillie de im,8o sur le parement intérieur du mur. Le radier a om,Lto d'é-

nécessaire, pour assurer le service, et en cas non-seulement

paisseur.

captivaient et auxquels il avait lié son existence, notre infortuné collègue est mort d'épuisement au mois de septembre de la même année. On peut dire avec vérité qu'il a sacrifié sa vie à ses fonctions.

Sur ce bassin vient s'appuyer le réservoir supérieur. Le mur du pourtour de ce réservoir repose sur des voûtes en plein cintre de 2'",6o d'ouverture et de om,45 d'épaisseur, en maçonnerie de meulière et mortier de ciment, qui ce-

tres cubes d'eau, c'est-à-dire les arrivages de trois jours de la dérivation de la Vanne. On était limité, quant à la

fallait