Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 298]

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REVUE *DE 'GÉOLOGiE.

vers la profondeur de 532 mètres; en sorte que, non-seulement elle ne disparaît pas, comme le pensaient certains géologues, mais

qu'elle continue vers le détroit du Pas-de-Calais; elle présente même à. Hastings une épaisseur notablement plus grande que par-

tout ailleurs. D'après cela, M. Warington W. Sm yth (1) fait remarquer que les autres étages de l'oolithe ont probablement leur épaisseur normale, et qu'on ne pourrait, sans doute, atteindre les terrains paléozoïques ainsi que la houille avant la profondeur de 1.000 mètres. PORTUGAL.

Ltsinx. Un sondage a été exécuté par M. Lippmann, vis-àvis la station de Lisieux : les couches qu'on y a traversées appartiennent au jurassique moyen et sont de haut en bas Alluvions argilo-caillouteuses de la vallée de la Touques. Calcaire corallien.. Sable blanc Marne.

Argile oxfordienne, variant du brun au rouge, avec quelques lits sableux. Total

MM. Ribeiro"-et J. P. N ery Delgado ont fait paraître en 1876 une carte géologique du Portugal. Cette carte, qui est à l'échelle de

donne la série des terrains conformément aux divi-

5oo.000' sions généralement adoptées dans ces dernières années. Elle dis-

tingue, indépendamment du silurien et du dévonien, les deux étages du carbonifère, les quatre étages du jurassique, le wealdien,

le crétacé inférieur et le crétacé supérieur. Le tertiaire y est séparé en trois étages, celui du milieu étant seul marin et les deux autres lacustres. Les différentes roches éruptives, ainsi que les roches métamorphiques, sont également représentées sur cette nouvelle carte du Portugal. FRANCE.

-Un rapport 'de M. J. G osselet (2) résume les progrès importants que la géologie a faits depuis dix ans dans le nord de la France, progrès auxquels il a pris lui-même une grande part. PAS-DE-CALAIS.

MM. Potier et de Lapparent (3) ont fait

connaître sommairement les résultats de la campagne de sondages

entreprise en 1875 en vue du tunnel sous-marin entre la Franco et l'Angleterre. L'affleurement de la craie de Bonen a été reconnu depuis Je cap Blanc-Nez jusqu'aux eaux anglaises. Dans cet intervalle, il n'a offert qu'un seul plissement, situé sur l'axe du basfond des Quenocs, près de la côte française. Mais la direction des couches indique qu'il doit y avoir un second pli dans le voisinage de la côte anglaise. (I) Royal geai. Soc. 0f Cornwall. Annual Report, 1875. Annales de la Société géologique du Nord de la France, I, 86. 1874. Bull. Soc. géol. [3]. IV. 58.

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GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

mètres. 2.00 36,00 3,00 0,60

189,00 920,60

Ce sondage, 'commencé à la cote de 50 mètres environ, avait pour but la recherche d'eaux jaillissantes qu'on espérait trouver dans la grande oolithe; mais il a été arrêté, même avant qu'on atteignît la fin de l'argile oxfordienne, qui est d'ailleurs facilement reconnaissable par de nombreux fossiles. Une nappe d'eau souterrhiae a bien été rencontrée dans le sable situé à là base (.111 coral-

lien; toutefois elle remonte seulement jusqu'à une douzaine de mètres en contre-bas du sol. De plus, d'après un essai qu'en a fait M. Lodin , ingénieur des mines du Calvados (1), elle dépose de l'oxyde de fer et elle contient des sulfates de chaux et d'alumine provenant vraisemblablement de l'altération de pyrites. BASSE LOIRE. Le bassin anthracifère de la basse Loire, dont la connaissance est due surtout aux recherches de Tr i g er et des auteurs de la carte géologique de France, a été étudié, dans ces dernières années, par M. Brossard de C or bi,gny (2).

Si l'on fait, avec MM. Rolland et Can arrié, une coupe générale du terrain anthracifère aux environs de la Haie-Longue, on peut distinguer huit systèmes de couches de charbons, savoir : quatre au nord du bassin (les Essarts, la Haie-Longue, les Noulys, le Belair), et quatre au sud (le Vouzeau, Goismard, le Bocage, le Poirier Samson). Mais M. Brossard de Corbign y observe que les travaux exécutés jusqu'à présent, bien qu'atteignant la profondeur de 560 mètres, ne montrent pas d'une manière bien nette la forme de bassin ; il ne lui paraît même pas absolument certain qu e

les couches de charbon du nord soient le relèvement de celles du sud. On ne parvient pas à constater la correspondance qui devrait exister sur les deux versants entre les couches de charbon (1) Extrait d'une lettre adressée par M. L odin 5,111. Del es ser décembre 1876. (3) Annuaire de l'Institut des Provinces, 33. vol. 1871.