Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 266]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

ROCHES.

de Porphyrite qu'il convient de réserver à ces roches porphyriques à base d'anorthose. La pâte de ces ronfles, examinée au microscope, se présente comme un agrégat de cristaux sans élément vitreux. L'oligoclase, l'hornblende altérée, le quartz sont les cristaux dominants: l'or-

dont on ne peut pas attribuer la formation à un excès de silice, et de fixer le rang que les analogies pétrographiques assignent à cette

those est rare. Le quartz contient des inclusions liquides avec

m el sb erg à Poligoclase ; M. Zi rk el les considère comme composés d'une substance pétrosiliceuse à la façon des concrétions silicatées des rhyolites; de plus il n'admet pas d'analogie entre les variolites et les euphotides que les auteurs français considèrent cependant comme en relation intime, à cause de leurs passages et de leur association dans les mêmes gisements. M. Michel Lévy a reconnu que les globules sont entièrement cristallisés et composés de fibres feldspathiques qui doivent être rapportées à Poligoclase, de granules pyroxéniques et de lamelles

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bulles mobiles ou libelles et des cubes dans lesquels MM. Renard et de L a val lé e Poussin ont reconnu des cristaux de sel marin, au milieu d'une dissolution saturée du même sel. L'étude de ces enclaves amène les auteurs à conclure que la roche de Quenast a dû se consolider sous une pression d'environ 87 atmosphères. L'apatite est fréquente dans les porphyrites quartzifères de Belgique. On y trouve aussi du mica biotite et du fer titane. Une nouvelle analyse de la porphyrite de Quenast, due à MM. de

la Vallée Poussin et Renard, a donné à peu près les mêmes résultats que précédemment.

Diorite. SAINT-W.110N.

MM. de la Vallée Poussin et Renard (,)

ont encore étudié une diorite quartzifère du champ Saint-Véron (Lembecq), dont l'analyse a été faite par M. Chevron : 7-,

El

E

49,23

26,25

0,83

8,96

1,09

8,00

1,37

1,14

traces 0,05

1,70

101,62

Cette diorite présente un agrégat grenu dans lequel domine l'hornblende, et elle peut même passer à une amphibolite schistoïde. Le quartz y est vitreux et contient une multitude d'enclaves liquides. Un minéral vert poireau, fibreux et écailleux, paraît être une espèce de chlorite; au microscope on reconnaît qu'il s'est quelquefois développé autour de l'hornblende, comme s'il résultait de son altération. Quant au feldspath, qui est essentiellement de l'anorthose, il est fortement décomposé. Les minéraux accidentels sont d'ailleurs le fer titane, l'apatite et surtout l'épidote qui s'est spécialement développée dans les fissures et dans les parties où la roche est moins cristalline. Quelques veines cristallifères ont encore été signalées par MM. de la Vallée Poussin et Renard dans cette diorite du champ Saint-Véron. Variolite. M. Michel Lév y s'est proposé, comme double but à atteindre, de déterminer la nature des globules de la variolite de la Durance

roche dans une classification générale. D'après M. Del esse , les globules sont composés d'un feldspath

anorthose que M. L ory a rapporté au labrador, et M. 11 am -

La pâte contient les mêmes granules de pyroxène, beaucoup d'actinote et parfois de Phornblende .; il y existe en outre, en quantité variable, une matière amorphe verdâtre, mal définie, de nature serpentineuse. La variolite présente enfin avec une grande constance des filons et des vacuoles remplis de labrador avec du pyroxène, des aiguilles d'actinote et comme produits secondaires la même matière amorphe serpentineuse, associée à de l'opale, à de la tridymite et à du fer oligiste. La structure des globules est, en général, arborisée; il y existe rarement un centre régulier de divergence que l'on constate presque toujours dans les globules pétrosiliceux proprement dits. La pâte est parfois fluidale et peut même présenter des indices de la structure perlitique ; l'ordre de consolidation des divers éléments est le suivant : granules pyroxéniques et lamelles d'actinote des globules ; oligoclase, actinote et hornblende de la pâte ; ces deux derniers bisilicates sont les seuls éléments dont la consolidation soit postérieure à l'étirement fluidal. L'auteur en terminant conclut que les globules de la variolite d'actinote.

ne sont pas pétrosiliceux, et que la variolite, Par ses affinités miné--

ralogiques, représente le terme vitreux des euphotides dont les éléments remplissent d'ailleurs les vacuoles et les filons seconOn peut distinguer dans les roches éruptives trois catégories de sphérolites dont les propriétés optiques sont différentes : les sphérolites entièrement colloïdes; semi-colloïdes ou senti-cristallisés; entièrement cristallisés. C'est à cette dernière catégorie qu'appartiennent les sphérolites de la variolite de la Durance. Leur compo.