Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 332]

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BULLETIN:,

L'Ansalone, dont l'étendue est de 0h,47; La Giordano, qui a environ i hectare ; La Sociale, qui a un peu moins de 2 hectares ; La Romano et la Gonzales, dont l'étendue n'est pas exactement connue, mais est faible. A Fridcli, il y a 7 solfatares : Fiorentino , Sinatra et Perella; Catalan°, Rotolo , Sociale, Vicario , Giordano. Toutes sont très-peu étendues : la Fiorentinoa 0',18 , la Cola. lano o",49. A Colle Illadore , il y a dix à douze mines très-petites, dont

deux seulement sont en activité : l'Orlando de 1/4 d'hectare, la Garofalo de ./2 hectare. A Colle Soria, il n'y ai plus qu'une mine en activité; elle a 21',62

En somme, il y a 18 solfatares en activité, savoir : s,à. Colle Croce.

7h Friddi.. 2., à Colle Madore.

1 à, Collé Sono.

Quelques exploitants ou fermiers ont en main plusieurs mines; néanmoins chacune d'elles est travaillée indépendamment des autres, parce que la redevance payée aux propriétaires étant payée en nature, ceux-ci exigent que le minerai abattu dans leur propriété soit extrait directement par la galerie qui y donne accès. Quelques solfatares, telles que la Sartorio, Ansalone, Piraino, Bongiovanni, sent exploitées par les propriétaires, les autres sont exploitées par des fermiers. Le prix des baux var;e de 14 à 32 p. 100 du soufre produit, et le payement a lieu en nature. Le prix de ICI p. Io° s'applique aux mines à l'état de simples recherches ; celui. de 32 p. 100 est le prix maximum pour les mines déjà connues. Le prix moyen est

de 2O. loo. La durée des baux ne dépasse jamais neuf ans. On conçoit facilement qu'avec une aussi grande division de la

propriété souterraine et des baux aussi courts, il soit impossible de faire les dépenses de premier établissement nécessaires pour organiser une exploitation régulière L'exploitation des mines de Lercara., comme de la plupart des mines siciliennes, se fait par galeries et piliers 'abandonnés, mais sans aucun ordre ni méthode. Quand il y a plusieurs étages d'exploitation, les piliers des étages supérieurs ne correspondent pas à ceux des étages inférieurs. Lorsque les eaux envahissent les parties

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basses de la mine, on se reporte sur les anciens chantiers dont on affaiblit les piliers, quand on ne les enlève pas entièrement. Enfin, si les limites entre deux mines voisines sont incertaines, chacun des deux exploitants enlève tout le minerai qu'il peut prendre dans la zone contestée, sans se soucier de conserver quelque solidité aux travaux. Les conséquences naturelles de cette manière d'opérer sont des

éboulements plus ou moins considérables qui affectent tout ou partie des travaux, engloutissant fréquemment les ouvriers qui s'y trouvent.

Les premières explorations ont été faites à Lercara en 1850 sur le gîte de Colle Serio, et bientôt après sur ceux de Colle Croce et de Madone. Les recherches sur le gîte de Friddi commencèrent

en '846, mais l'exploitation n'atteignit quelque importance que huit ou neuf ans après. Les travaux se développèrent rapidement, surtout à Colle Croce, par suite de la richesse du gisement.

Dans les années qui précédèrent 186o, l'exploitation fut trèsactive et la production atteignit son maximum en 1859. Mais les eaux devinrent un obstacle à l'approfondissement des travaux, et malgré l'établissement d'une petite machine à vapeur qui fut insuffi-

sante, on dut se reporter sur les étages supérieurs dont on attaqua les piliers. A partir de cette époque on n'a plus en à enregistrer qu'une série d'éboulements qui; devinrent chaque jour plus fréquents.

En mars 1860, la solfatare Romano s'écroula et peu de jours après les solfatares Sociale et Giordano eurent le même sort, celle-ci en partie, celle-là. entièrement. L'éboulement fut général ; il s'étendit jusqu'à la solfatare Sartorio qui est à_l'extrémité opposée du même groupe et produisit à la surface de vastes affaissements de terrain. Le puits d'épuisement de la Romano souffrit de graves dommages. Peu de mois après et pendant l'année 1861, les éboulements partiels continuèrent et atteignirent les chantiers de Piraino , de la Sociale et de Palagonia En '862, nouvel éboulement le co octobre qui fit périr plusieurs

ouvriers à Sartorio et à. Palagonia, et auquel vint se joindre Ansalone un incendie qui n'est pas encore éteint. 1863 à i865. Après ces éboulements, l'obstacle des eaux subsistant, la productivité du groupe de Colle Croce diminua et l'état des mines alla en empirant. On suspendit pour la même raison, à cette époque, les travaux de Colle Madone..