Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 47]

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NOUVEAU SYSTÈME DE FLOTTEUR.

NOUVEAU SYSTÈME DE FLOTTEUR.

fourreau en fonte, ou en cuivre, servant à la fois d'enveloppe et de support, auquel il est soudé lui-même en (i), NOTE SUR UN NOUVEAU SYSTÈME DE FLOTTEUR. Par M. MEUGY, Ingénieur en chef des mines.

M. Chaudré, constructeur, ancien chef-mécanicien au chemin de fer de l'Est, demeurant boulevard de Vaugirard,

n° 79, a imaginé un nouveau système de flotteur qu'il peut être utile de faire connaître aux fabricants de chaudières ainsi qu'aux propriétaires d'appareils à vapeur. Cet instrument, où toute boîte à étoupes est supprimée, possède une grande sensibilité et fonctionne très-régulièrement sans aucune perte de vapeur. Le principe sur lequel il est fondé consiste à imprimer à un tube en cuivre fixé à l'un de ses bouts et traversé dans toute sa longueur par une tige d'acier soudée à son autre bout, une légère torsion, au moyen d'un levier transversal à ce tube et mû directement par le flotteur. Une fourchette,

fixée à l'extrémité de la tige, transmet son mouvement par une petite chaînette à l'axe d'une aiguille mobile sur un cadran. Il résulte de cette disposition que la plus légère oscillation du flotteur se traduit extérieurement par un arc d'une certaine amplitude décrit par l'aiguille.

Les fig. 8 à

12,

Pl. II, montrent l'appareil dans tous

ses détails, placé horizontalement (fig. 8 et 9) ou verticalement (fig. 10 à 12). Le flotteur (a), équilibré par un contre-poids (b), agit par l'intermédiaire d'une portion d'hélice (e) sur un levier (d),

fixé à angle droit sur le tube en cuivre (f), à l'intérieur duquel est soudée en (g) la tige d'acier (h), qui sort librement à l'autre extrémité du tube. Ce tube, entouré d'un

est donc absolument fixe en ce point. D'un autre côté, l'ensemble de la tige, du tube et du manchon en acier (h), qui entoure ce dernier auquel il est aussi soudé, repose en (1) sur le fourreau-enveloppe avec un jeu de 1 millimètre. Cette enveloppe, à laquelle on peut adapter en même temps un sifflet d'alarme, un manomètre et une ou deux soupapes

de sûreté, s'adapte sur la chaudière au moyen d'un joint ordinaire (nt). L'eau résultant de la condensation de la vapeur qui remplit l'intérieur de l'enveloppe, fait retour au générateur par le petit conduit (o). La fourchette (p) , adaptée à l'extrémité de la tige d'acier, transmet son mouvement de rotation à l'aiguille (a) par l'intermédiaire la petite chaîne (r) qui s'enroule sur un tambour fixé sur son axe.

Pour une différence de 20 centimètres dans le niveau de l'eau, le tube se tord de 50 dans les deux sens et la four-

chette se déplace d'un angle égal, à droite comme à gauche

de la verticale, en entraînant l'axe de l'aiguille qui parcourt sur le cadran un arc total. de 240° environ. L'amplitude de l'oscillation de l'aiguille ne dépend d'ail-

leurs que du rapport entre le diamètre du tambour et la longueur de la fourchette. M. Chaudré, en dehors de l'invention qui lui est propre, a appliqué à son flotteur une sonnerie électrique destinée Prévenir le directeur de l'établissement du manque ou de L

l'excès de l'eau dans le générateur. Pour cela, il suffit de fixer l'un des pôles d'une pile aux limites de l'arc décrit par l'aiguille à laquelle on fait aboutir l'autre pôle. Dès qu'a lieu le contact de l'aiguille avec le pôle opposé, le courant s'établit et la sonnerie marche. On peut s'arranger de manière à indiquer l'excès d'eau par une autre sonnerie d'un timbre différent en disposant un second fil entre la pile et le cadran.