Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 320]

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TERRAINS.

REVUE DE .GÉOLOGIE.

conduit buinon t à établir une séparation entre ces deux assises était la présence, entre elles, .d'une couche de cailloux roulés avec traces de dénudation et que cet argument est de bien peu de poids quand on constate, avec M. N y st, que des 49 espèces fluvio-marines de flenis, 46 se retrouvent dans le rupélien in-

férieur. L'auteur se range donc à l'avis de MM. Or tfleb et

Chelloneix. M. Rutot (i) a observé, dans les Bruxellien. BELGIQUE. environs de Bruxelles, un sable calcareux avec de nombreux galets et beaucoup de dents de squales, situé entre l'yprésien supérieur et le bruxellien. C'est précisément la position de la couche

à galets et dents de squales signalée par M. Bébert comme formant, dans le bassin de Paris, la base du calcaire grossier. Le mêtne auteur a établi que les fruits de Nipadites Burtini trouvent, non dans le lkenien, mais dans le bruxellien proprement dit. A Scharbeek même, des fruits sont associés à des ossements de tortue et au Nautilus Lamarcki. Ils se trouvent dans un grès calcarifère inférieur aux couches à Nummulites lvigata. M. Ch. Lefèvre (2) a également trouvé des Nipadites dans les grès lustrés immédiatement inférieurs au grès calcarifère Scharbeek.

'M. Rutot (Si a étudié les grès fistuleux ou pierres de grottes du

bruxellien inférieur. Il y a reconnu des spicules d'éponges qui toutes se rapportent au genre Geodia. L'auteur pense que la plupart des concrétions tubulaires observées dans les étages tertiaires ont été également produites par des spongiaires.

MM. Corn et et Briart (4) pensent que le paniPanisélien. sélien-type du mont Panisel, près de Mons, est distinct de celui des environs de Morlanwelz ; tandis que ce dernier devrait être rapporté à Pyprésien, le premier se rapproche pt5T ses fossiles du calcaire grossier parisien. M. N y st y a déterminé les Nautilus zigzag, Murex tricarinatus, Fusus longvus, Buccinum stromboïdes, Voluta cithara, Pinna margaritacea, Modiola Deshayesi, Carclium porulosum, Lucina gigantea, L. saxorum, Tellina pseudo-

nacialis. La Nummulites planulata ne se montre qu'à la base de l'assise et à l'état remanié.

La manière de voir de MM. Cornet et Br i art, conforme à celle ,de M. D e w alq u e, est opposée à l'opinion émise par M. lIébert(i),

pour qui le panisélien est une dépendance de l'yprésien.

M. Van den Broeck (2), de son côté, a fait valoir les raisons pour lesquelles la Nummulites planulata rencontrée dans les sables paniséliens doit être considérée comme hors de sa place : d'abord tous les é .hantillons sont usés ; ensuite ils sont rares, tandis que les nummulites se présentent toujours en grande abondance dans leurs gisements typiques : enfin ces foraminifères exigeaient une

certaine profondeur d'eau et ne pouvaient vivre au milieu des sables grossiers du panisélien.

M. Ortlieb (3) a Eocène inférieur. BASSIN FRANCO-BELGE. proposé de réunir sous la dénomination d'argile des Flandres tout l'ensemble des systèmes heersien, landenien, yprésien et panisélien ; chacun d'eux ne serait qu'une phase déterminée d'une seule période géologique. M. G osselet (4) admet cette manière de voir (sauf en ce qui concerne le panisélien), en faisant remarquer que c'est la reconstitution du suessonien de d'Or bigny. Les sédiments sableux intercalés dans l'étage seraient surtout localisés vers l'ouest, du côté des collines de l'Artois. Pour M. Gosse le t, le heersien doit être réuni au landénien inférieur ou tufeau glauconieux à Pholadomya Konincki, P. cuneata et Cyprina Morrisi. Le landénien supérieur (sable d'Ostricourt) correspondrait à la partie supérieure des sables de Bracheux. Quant à Pyprésien inférieur (argile des Flandres proprement dite) il y aurait lieu d'y distinguer l'argile d'Oreilles, équivalent des lignites du Soissonnais et l'argile de Roubaix, correspondant aux _-sables de Cuise.

Cependant MM. Potier et de Lapparent (5) sont d'avis de maintenir l'ancienne classification de Du in ont, d'après laquelle le landénien supérieur représente l'étage des lignites du Soissonnais. M. Potier (6) fait remarquer qu'en adoptant une autre solution,

il faut imaginer, dans le bassin de Paris, entre les lignites et les sables de Cuise, une lacune correspondant à l'argile d'Ypres et, (0 Revue de géologie, XII, 142. Soc. géol. [3], II, 559. Soc géol. du .Nord, 1, 37. Bull. Soc. géol. [3], 11, 598. Bull. Soc. géol. [3], II, 598. Bull. Soc. géol. [4], II, 577. .13u11

(I) Soc. géol. de Belgique. Mém. I, 45. Soc. géol. de Belgique. Mem. II, 42. Soc. géol. de Belgique. Mem. II, 6. Société géolog. de France. Réunion de Mons, 1.874.

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