Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 294]

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REVUE DE GÉOLOGIE. 584 pris dans une zone métallifère dont la direction générale est

S. 300 E. et qui traverse la partie occidentale du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire. L'un d'eux peut être suivi sur une longueur de 60o mètres; il est dirigé S. Iwo E. et plonge de 700 à 750, vers l'E.

sur une partie de son parcours, vers l'O. sur une autre. Le spath fluor y est compacte, vert ou parfOis violet; sa puissance va de im.,5o à 2 mètres et même à 3 mètres. Il est souvent divisé dans le sens de sa direction, par des filets quartzeux, épais de quelques centimètres.

Il contient sur une partie de la longueur du filon une veine de

quartz blanc, laiteux, variant de om,to k o'n,50 ; ce quartz est parsemé de mouches de pyrite de cuivre, quelquefois abondantes. Un second filon parallèle au premier, dont il est distant de 150 mètres environ, contient au milieu du spath fluor une veine de quartz avec mouches et veinules de galène, riche en argent (615 gr. aux 100 kil. de plomb). Ces deux filons sont l'objet de travaux de recherches à cause des

ROCHES MÉTALLIFÈRES.

i° Les filons Est-Ouest, puissants de i',50 à 2 mètres, qui sont continus et nombreux. Leur remplissage fondamental paraît être un mélange de quartz et de barytine ; la galène riche est arrivée plus tard avec beaucoup de quartz. Elle contient de 100 à Ltoo grammes d'argent aux ion kilogrammes de plomb d'ceuvre; 20 Les filons Est-Sud-Est. Dans le Sud du district, ils sont essen-

tiellement quartzeux et contiennent de la pyrite cuivreuse, parfois accompagnée de cuivre gris. Dans le Nord, ces mêmes filons ,deviennent surtout plombeux et barytiques. L'âge de ces filons semble indiqué par la présence de la pyrite de cuivre dans une assise silici fiée du lias, au Causse Méjean', près de Florac ;

5° Les filons Nord-Est, qui jouent dans le district en question, comme dans celui de Vialas, le grand rôle minéralisateur, bien qu'ils soient euk-mêmes peu puissants et peu réguliers. Ils sont caractérisés par de la barytine rose, en veinules. La teneur en argent de leur galène atteint et dépasse 700 grammes.

minerais de cuivre et de plomb qu'ils renferment. Ils sont encaissés dans un gneiss, à mica blanc nacré, d'un aspect particulier. Les travaux ouverts dans le terrain houiller, que traverse leur direction prolongée, ne les ont pas rencontrés; cependant, on voit des galets de grès houiller dans le premier filon, au voisinage de la limite ; il est donc certain qu'il a y eu au moins réouverture, postérieurement à l'époque houillère. M. Il. Ami ot indique encore plusieurs autres filons de spath fluor qui ont été découverts aux environs de Barlet ; quelques-uns sont orientés S. ho° E.; d'autres se dirigent E. 25° N. Ils ont seulement été l'objet de fouilles superficielles, dans lesquelles on n'a pas rencontré de minerais métalliques. La direction S. /10° E. se retrouve, d'après M. Ami o t , dans de grandes failles qui coupent le terrain tertiaire de la Limagne, près de sa limite 5.-0. ; elle se rapporterait au système du mont Serrat. La direction E. 25° N. serait celle du système du Sancerrois. L'âge récent de ces deux systèmes de montagnes s'accorderait bien avec la présence de galets houillers dans un des filons. MEYRUELS ET FLORAC.

M. Edmond Fuchs (i) a étudié le

groupe des filons de plomb et de cuivre, développé aux environs de Meyrueis et de Florac, sur la limite du Gard et de la Lozère, dans des schistes cristallins séparés du granite par une zone de micaschistes. Ces filons, au nombre ,de 15,0, se groupent en trois séries principales (i) Mémoire sur les gisements de Meyrueis et de Florac.

Paris, ibn.

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Mercure. Dans le célèbre gîte d'Idria, Autriche-Hongrie, qui.est IDRIA. actuellement exploité par M. le Bergrath Lipold le mercure se rencontre sous deux formes : celle de mercure natif, en fines gouttelettes imprégnant les schistes, et celle de cinabre, imprégnant soit des schistes, soit des conglomérats dolomitiques.

Les couches que l'on rencontre à Idria présentent, d'après M. Lo di n ,(1) , de bas en haut, la coupe suivante Calcaire gris foncé, dur, esquilleux, connu sous le nom de Liegendlcalk, parce qu'il forme le mur du gîte. Il est peu ou point fossilifère ; néanmoins des plantes fossiles, trouvées récemment, ont permis à l'Institut géologique de Vienne de rattacher ce calcaire au niveau des schistes de Werfen, c'est-à.dire à la base du trias. a° Couche peu épaisse de grès verettre et pyriteux, désignée fréquemment sous le nom de tuf. Schiste métallifère, formant une couche fort inégale dans son épaisseur et portant la trace de dislocations violentes. Ce schiste, de couleur variable, est généralement d'un noir mat. Sa richesse en mercure varie dans des limites très-étendues. 40 Couche dolomitique (WengenerSchichten)qui, après avoir subi des broyages,

a été transformée en un conglomérat, médiocrement riche en cinabre, mais exploitable cependant dans un grand nombre de cas.

(I) Extrait d'un Journal de voyage de M. Lodin, élève- ingénieur des mines, 1874.