Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 251]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

ROCHES.

minéral brun, ayant l'éclat résineux et une densité de 1,777 dont voici la composition d'après M. S tr en g

On distingue encore des grains de fer oxydulé et de la pyrite de cuivre. La roche devient très-belle sous le poli, l'anorthite ayant

48°

Si02 36,80

A1003

9,61

1

I

Fe303

Ca0

MgO

I

KO

12,95

2,07

3,36

I

0,41

I

Na0

HO

Somme,

0,62

35,02

100,84

Par ses propriétés, surtout par sa grande quantité d'eau, ce minéral se rapproche beaucoup de la palagonite ; toutefois, il ne fait pas gelée avec les acides. Il paraît entrer dans la composition des variétés du basalte d'Aspenkippel qui ont l'éclat vitro-résineux. Le volcan d'Aspenkippel n'a pas rejeté des laves, mais seulement des matériaux désagrégés ; c'était une sorte de volcan parasite qui était en activité vers la fin de la période tertiaire.

Trapp.

Des amandes calcaires enveloppées dans le trapp du cap Bon-Ami, au milieu de la formation des calcaires dits du Ni> e ym an (I) des exemplaires bien congara, ont présenté àM. servés de Favosi tes gothlandica et de Cyathophyllum, c'est-à-dire de fossiles provenant des calcaires encaissants. Ainsi, ce trapp a BON-AMI.

dû venir à l'état fluide et sa température ne devait pas être assez élevée pour modifier la structure des polypiers.

Eukrite.

du pyroxène. En effet, ce minéral est brun, peu transparent et sans trace de dichroïsme; il se clive assez facilement suivant les faces d'un prisme de 87°; il fond non moins facilement au chalumeau en donnant un globule non magnétique. D'ailleurs, il est accompagné d'un feldspath blanc, à éclat gras, offrant sur 5011 clivage le plus facile les stries caractéristiques des feldspaths tricliniques; ce feldspath s'attaque complètement par l'acide chlorhydrique, et son analyse, qui a été faite par M. Pi sani , montre qu'il est intermédiaire entre la vosgite et l'anorthite. Voici du reste sa composition : Si02I Al203

CaO

35,20

14,70

46,80

une couleur blanche et le pyroxène prenant des reflets nacrés. Ces deux minéraux qui se présentent en masses laminaires, enchevêtrées, mesurant plusieurs centimètres de longueur, constituent

une sorte de dolérite à très-grands éléments à laquelle on peut donner le nom d'Eukrite , attribué par M. T sc h erm a.k à une roche volcanique composée d'anorthite et de pyroxène. Observons

toutefois que, par l'éclat gras de son feldspath et par ses autres caractères, cette roche d'Ilammerferst se rapproche déjà des gabbros et de l'euphotide. Une roche semblable, mais plus riche en anorthite, a été trouvée par le Dr 0 berg, è ll'admansôn, environ à Io° kil. de Stockholm. Amphigénitc.

1

(t) Americ, Journ. [3], VIII, 1219.

Mg0 0,73

KO et Na0 Perte au feu. Somme. 1,76

1,62

100,81

De même que M. Abich, M. vom Rath (1)

BOCCA. MONFINA.

a examiné la roche célébre qui forme le cratère de Rocca Monfina.

Sa pâte gris clair est finement grenue, presque compacte, et l'on y voit de l'amphigène, du sanidine, de l'augite ainsi qu'un peu de fer oxyduié. Au microscope, on distingue beaucoup de cristaux d'anorthose. L'échantillon analysé par M. vom Bath provenait du mont San Antonio, au nord-est du cratère. Densité.

En examinant une roche de Stiernsnudet, près ilAmMERFERST. d'Hammerferst, contenant un minéral qui avait été regardé par M. Nor denskiold comme de Phypersthène,, M. Des Cloizeaux a constaté par les caractères pyrognostiques et optiques que c'est

48

2,572

Si02 58,48

Al203 FeO CaO MgO KO Na0

aPuerite

i somme.

0,53 10,17 3,14

0,24

100,0!

19,56

4,99

2,60

Rapport do P0xygene. 0,442

L'amphigénite de Rocca Monfina ressemble beaucoup à celle de

Viterbe et, d'après leurs gisements, toutes deux paraissent provenir de tufs volcaniques. Leur teneur en silice dépasse de Io p. 100 celle de Fainphigénite type (Leucitophyr) et cette dernière contient aussi plus de chaux, plus de magnésie et plus de fer. Ainsi que l'observe M. vom Rad', l'amphigénite de Rocca Mon-

fina renferme deux fois plus de potasse que la lave du Vésuve; c'est donc une des roches les plus riches en potasse et, à ce titre, il y aurait lieu de rechercher si elle ne pourrait pas être exploitée avantageusement pour l'agriculture. Cendre volcanique. VÉSUVE.

MM. C. Osterland et P. Wagner (2) ont ana-

lysé de nouveau les cendres volcaniques du Vésuve. Zeitschr. d. deutsch. geolog. Gesellsch., 1873, 244. Deutsche chemische Gesellschaft (1873) et Bulletin de la Société chimique de Paris (octobre 1873).