Journal des Mines (1815, volume 38) [Image 108]

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PIIINOMENES

DE POLARISATION SUICCESSIVE.

lieu. 'de faire osciller les axes de polarisation des particules lumineuses comme les autres forces polarisantes, elles semblent. leur imprimer autour de l'axe du cristal un 'mouvement de rotation continu , plus rapide pour les molécules violettes que /pour les bleues , pour les bleues que pour les vertes , et ainsi de suite dans l'ordre inverse de la réfrangibilit.3. J'ai montré en outre que l'influence de ces fOrces ne déterminait point seulement des change-

on. trouve qu'un certain :nombre de molécules lumineuses ont perdu cette polarisation, .que-d'autres l'ont conservée ; et.,, ce qui est le point capital , celles-ci la conservent encore quand on fait tourner le rhorriLtoïde d'un angle plus on Moins considérable , .et cri, par exemple , dans une plaque épaisse de 3"`,478 , va jusqu'à 8o0. Pendant tout ce terris, le faisceau exe--

mens de position dans les particules lumineuses,

mais leur communiquait encore de véritables propriétés physiques , semblables à des aimantations permanentes dont la nature et l'intensité modifiaient les mouvemens qu'elles prenaient ensuite quand on leur faisait traverser d'autres cristaux.- Par exemple , lersqu'uu .rayon lumineux-a été simplement polarisé par réflexion sur une glace , si on le transmet à travers unrhomboïdede spath d'Islande , dont la section principale soit parallèle au plan de refi"e-ion il ne se divise point , et subit tout entier la réfraction ordinaire ; mais pour peu que l'on détourne la section principale du cristal à droite ou à gauche , le rayon se divise , il se forme aussitôt un faisceau extraordinaire, dont l'intensité va croissant de plus en plus, à mesure que la section principale du cristal est plus déviée. Maintenant supposez que le rayon,

ainsi paralysé , soit transmis à travers une plaque de cristal de roche perpendiculaire à l'axe , et dont l'épaisseur n'excède pas 3"',5; si on l'analyse de même avec un rhomboïde de spath d'Islande, dont la section.. principale soit parallèle au plan de' la Polarisation primitive

traordinaire ne fait que s'affaiblir de plus en; plus, en abandonnant ses molécules à la réfraction. ordinaire , jusqu'à ce qu'enfin le rayon se trouve réfracté presque tout entier , ordinaire-

Ment lorsque la section principale a été tournée de 80.. Voilà des propriétés bien différentes de celles que possèdent les molécules polarisées par la seule réflexion. Ces modifications, et beaucoup d'autres que j'ai constatées géométriquement dans mon ouvrage, forment autant de caractères par lesquels

on peut reconnaitre l'espèce particulière de forces dont elles sont l'effet. Or , je viens de découvrir ainsi qu'elles existent encore dans une autre substance , je ne dis pas solide et cristallisée , ce qui semblerait fort Simple , mais fluide , et d'une fluidité parfaite. Je veux parler

de l'huile de térébenthine la plus pure,

L'appareil , avec lequel j'ai fait pour la

première fois cette observation ; consiste e;i un tuyau d'environ trois centimètres de longueur dont les deux bouts sont fermés par des plaques de verre afin de contenir les divers fluides oit je plongeais les lames cristallisées que je voulais étudier. Or, quand j'ai employé ainsi l'huile de térébenthine , je me suis aperçu que le rayon polarisé , trans-