Journal des Mines (1815, volume 38) [Image 11]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR UNE LOT

20

Pyroxène homonome. MM '11; 'G1' I?), (fig. 28).

Le sommet de cette variété-, qui ne m'est connue que depuis peu de temps, diffère par son aspect de celui des variétés précédentes. Les arêtes E, ,E, sur lesquelles naissent ses faces, sont

inclinées en sens contraire de celui qui a ordinairement lieu, et leur arête de jonction fait avec la face r un angle beaucoup plus ouvert de 120d Les indications de la loi de symétrie annoncent ici d'une manière très-marquée que la forme primitive est nécessairement un prisme oblique. J'ai confié la détermination de cette variété à MM. Levi et Peclet , élèves de l'Ecole

Normale , qui se sont livrés avec autant de

succès que de zèle à l'étude de la géométrie des

cristaux. Ils se sont occupés séparément de

rechercher les lois dont elle dépend, ainsi que les valeurs de ses angles, et leurs résultats se sont trouvés parfaitement d'accord, soit entre eux ; soit avec l'observation. Ce n'est pas la seule preuve que j'aie eue de la manière distin-

guée dont la cristallographie est cultivée àl'Ecole Normale.

Six à six. .

.

.

.

Pyroxène bisunibinaire -hémitrope. MM

lc PÀJ

Pn

29 et 3o).

Je n'ai point encore rencontré, parmi les formes du pyroxène, le type auquel se rap:porte cette hémitropie, et. que représente la

21

DE LA CRISTALLISATION.

figure 29. Mais j'ai des cristaux rapportés du

Tyrol, dont la forme est celle qu'on voit

(fig. 3o). On reconnaît qu'ils sont hémitropes,. à ce qu'ils offrent des joints naturels parallèlement à l'une et à l'autre des faces P, p, qui ont des inclinaisons égales à celle de la base de la forme primitive, d'où il suit qu'elles font entre elles un angle de 147d 43f. La face ii, qui est perpendiculaire à l'axe, existe aussi sur le pyroxène ambigu (fig. 27). Les faces c, c (fig. 3o), qui lui sont adjacentes, donnent la répétition , en sens contraire, des faces s, s (fig. 20 et 25).. Ces deux ordres de faces, séparés ici sur des individus clifférens , fournissent par là même une double preuve de la position oblique, de la base du noyau, déduite de la loi de syMétrie , dont elles déguiseraient l'effet , si elles concouraient sur un même cristal ; et leur comparaison annonce la propriété commune à tous,

les prismes rhomboïdaux, de se prêter à ces, doubles solutions d'un même problème, dont j'ai parlé. On concevra aisément l'hémitropie qui naît

de cette forme, si l'on imagine que, son noyau étant divisé en deux , à l'aide d'un plan qui passe par la petite diagonale bd (fig. 21) et par. l'axe, sa moitié antérieure ait fait une demirévolution , et soit venue s'accoler contré l'autre

en sens contraire, en même temps qu'elle entraînait avec elle la partie enveloppante. Le plan qui sous-divise le noyau passant en même

temps par l'arête y (fig. 29), il résulte du mouvement que je viens d'indiquer, que la

face P aura été se .placer dans la partie inférieure à côté de p, comme on le voit (fig. 3o),,

B3