Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 160]

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SUR UNE CHAMBRE OBSCURE portions plus ou_moins rapprochées des bords de la lentille

et que, puisque ces différentes parties ont des foyers inégaux, on n'apercevra pas avec la même netteté tous les objets qu'on peut embrasser d'un même coup-d'oeil. Si, par exemple, les rayons qui tombent parallèlement à l'axe dii verre se réunissent exactement sur la rétine, ceux qui viendront 'dans une autre direction se réuniront avant de rencontrer cette membrane 5 les points d'où les premiers rayons émanent se Verront distinctement, tandis que les autres donneront , en même teins , une peintdre d'autant plus diffuse, qu'ils formeront un angle plus grand avec l'axe. L'oeil peut , il est vrai , à cause de la grande mobilité dont il jouit , adapter successivement sa conformation à la convergence particulière des faisceaux qui passent par les différentes parties de la, lentille 5 mais ceci doit, à la longue fatiguer considérablement cet organe , et ne corrige pas. d'ailleurs le défaut qu'ont les lunettes, de ne montrer distinctement qu'un seul objet à la Ibis. Le docteur Wollaston avait indiqué en ,i8o4, une construction qui semble. remédier à une partie de ces inconvé. riiens , et qui consiSte: à substituer un ménisque convexeconcave aux lentilles bi-convexes dont on se sert habituellement. Si la surface convexe du ménisque est ,du côté de l'objet , ses différentes parties se présenteront presque perpendiculairement aux divers points qui peuvent enuoyer des rayons dans l'oeil ,. et I aberration de sphéricité sera; Sinon en fièrement détruite, da moins considérablement a,ténuée. Tels sont les principes de ce genre particulier de lunettes, que le docteur Wollaston a.. appelées péricoq)iques (1) parce qu'elles peuvent servir à voir distinctement dans tons les sens (9). Le même physicien propose aujourd'hui , dans le, Mémoire qui fait l'objet,de cet article, d'adopter dan modifications analogues aux chambres noires et aux Microscopes. Si l'on suppose que , dans une chain lire noire ordinaire 2.

(1),II parait que, les opticiens s'étaient d.eja.servis très.anciénnement.; de ce goure de .VétreS, -aiiquel ils ont substitué des lentilles bi-convexes, ,parcé -que les ménisques sont plusdepuis difficiles travailler . Quoi eritseit , an demeurant , dé la:.date de cette

inv.entio. n, il restera toujours du docteur 'Wollaston le mérite d'avoit inclitin'é, le premier lei FaisOn's qui doivent .faire préférer les ménis: ques aux lentilles ordinands. (2) Voyez le Journal des.-Mincs

n.,

ET UN MICROSCOPE PÉRISCOPIQUES. formée avec une lentille bi- convexe , l'écran parallèle à la lentille sur lequel les images des objets éloignés viennent se

peindre, soit placé à Une distance telle, que les points qui avoisinent l'axe se voient distinctement, les objets latéraux seront diffus , et dans un degré d'autant plus grand , qu'ils seront plus loin du centre du tableau. Cette diffusion provient de deux causes, savoir, premièrement, et comme nous Pavons remarque plus haut, de ce que les rayons qui traversent obliquement la lentille , se réunissent plus près de sa surface que ceux qui la rencontrent perpendiculairement ; et en second lieu, de ce que les points de réerait sont d'autant plus éloignés du centre de la lentille , qu'ils s'écartent davantage de celui auquel l'axe aboutit-. Or on peut corriger en grande partie ces défauts, soit en donnant une courbure convenable à l',:cran , soit, comme le docteur Wollaston le propose , en substituant à la lentille un ménisque dont la concavité serait tournée. du côté de l'objet, et la convexité du cÔté de l'image. Il est facile de voir, en effet, que dans un verre de cette forme, les pinceaux obliques Se réuniront

plus loin que ceux qui tombent parallèlement à l'axe, et que, par:là , si l'on adopte des courbures convenables,

pourra compenser la plus , grande distance à laquelle sont placés les points de l'écran sur lesquels les pinceaux obliques vont se peindre. L'auteur dit s'être assuré, par expérience, que cette nouvelle construction a sur l'ancienne des a.;antages. marqués-. Le ménisque dont il se servait avait 22 peuces anglais de foyer, sbn ouverture était de quatre pouces, et les courbures de ses surfaces dans le rapport de s à 2, environ. L avait placé à un huitième de la distance focale de la lentille ,.et du côté concave , un diaphragme circulaire de. deux pouces de diamètre, destiné à marquer la quantité, et la direction des rayons que le ménisque devait transmettre. Nous allons terminer cet extrait par la traduction du paragraphe qui est relatif au microscope périscopique. cc-Le plus grand défaut des microscopes auxquels on apn plique de forts grossissemens, est le manque de lumière; il est par conséquent utile de donner à la petite lentille toute l'ouverture qui est compatible avec la netteté de la vision. n Mais, si l'objet qu'on observe soutend un angle de p sieurs degrés de chaque côté du centre on ne pourra