Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 125]

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de S silex.

Cavités dans la masse calcaire.

La couleur de ces silex est ordinairement le brun , qui varie du brun foncé au brun clair ;

quelquefois ils sont rubanés , et les bandes -tantôt droites, et tantôt contournées en divers sens. Flusieurs d'entre eux sont perforés , et les trous remplis d'une matière presque fari-. neuse , qui n'est autre chose que du calcaire mélangé de silice. Telle est la nature de ces trois couches du terrain calcaire de Maëstricht , du moins autant que j'ai pu l'observer. -Je ne dois pas omettre de parler ici d'un accident singulier que présente ce terrain ; ce sont des cavités cylindriques et coniques trèsallongées. 11 en a déjà été question dans ce Journal, n°. 201 , dans une Notice publiée par M. Mathieu, qui appelle ces cavités orgues géologiques , mais il ne les a observées que dans la montagne de Saint-Pierre. Les ayant recon

nues dans plusieurs autres parties du même terrain , j'ai été à portée de réunir un plus 11 y en a

deux espèces. Première espèce.

DES ENVIRONS DE MAESTIIIC11T.

.rsrict ET NATURE DU TERRAIN

grand nombre de caractères; ce qui m'engage à reprendre ici leur description. On doit distinguer ces cavités en deux espèces, verticales et horizontales. Les premières ressemblent, comme je viens de le dire, à des puits cylindriques et coniques, dont la position est presque verticale. Leurs dimensions varient beaucoup ; il en est dont la hauteur dépasse soixante mètres.; d'autres qui n'ont que dix mètres d'autres quarante, etc.,

selon la hauteur relative de la masse cal-

caire, par rapport au point où l'on se trouve. Le plus grand diamètrem'a paru avoir deux à trois mètres mais il varie encore plus - que la

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hauteur ; car, outre la forme conique bien caractérisée que présentent quelques-uns de ces -tuyaux , les parois ne sont point lisses , mais hérissées d'aspérités semblables à celles que laisseraient après elles des eaux qui auraient filtré dans ces endroits : plusieurs sont remplis par des amas confus de sable-, de cailloux roulés, et même de terreau végétal. Ces cavités, ainsi que celles de la seconde Ces cavités espèce dont nous allons parler, ne sont point particulières à telle ou telle montagne, mais les s'observent dans toutes, et leur nombre est ex- gvei'less. treinement considérable dans chacune d'elles. J'ai cru remarquer que les premières ne s'enfonçaient pas fort profondément dans la couclic la plus basse, et qu'elles semblaient s'arrêter à la fin de la seconde des trois couches dont nous avons dit que le terrain était comsc;

posé.

La seconde espèce, qui est autant

ss e tr ov ue rets

remar- Deuxième

quable par ses formes et ses positions que par esPèce* la matière qu'elle contient, consiste en des trous plus allongés dans un sens que dans que j'ai observés dans la couche , dont plusieurs n'ont guère que queld'autres' ques mètres de longueur, tandis que d'autres ont à peine quelques décimètres. Ils présentent leurs une Multitude de formes diverses dans régulier

position n'a rien de coupes ; leur tantôt inclinés , tantôt ils sont horizontaux, d'autres fois perpendiculaires , etc. Ces trous sont ordinairement remplis de terreau végétal, qui quelquefois est mêlé avec des cailloux roudu.milieu

lés de même nature que ceux qui remplissent-les tuyaux verticaux. On remarque que ces auras