Journal des Mines (1814, volume 36) [Image 108]

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SUR LES VASES MURRHINS.

M. Grosse, au Leur 'une traduction allemande. de Pline , fort estimée des savans , fait remar+quer que, dans toute cette le naturaliste romain semble avoir pris à. tà'che de se, description' rendre obscur. cc Quelque connus , , que

me soient et le style de Plineet l'acception

qu'il donne aux termes dont il se sert , il m'a., cependant été, difficile , quelquefois même nzulti tu dirie, quae tan ta fuit, ut, auferente liberis e fus Ne-

roue Domitio , theatrum peculiare trans Tiberim ho,tis exposita occuparenr ; quod d populo impleri canente se, dunz Pompetako praeludit , etianz Nt'roni satis crut: qui -vidit tune annumerari murs scyphi fracta mernbra quae in dolaiem , credo , saecul , invidiamque fortunae , tan.quanz Alexandri corpus, in conditorio servari , ut ostentarentur, , placebat. T. Petronius consularis moriturus , iii vidiél Neronis principis , rit in ensanz ejus exhaere-

daret , trullanz murrhinarn ccc sestertiis emptam fregit. Sed Nero, ut par erat principenz, vicit omnes , ccc sestertiis capidenz imam parando. 111cmoranda res , tanti inzperatorem patrem que patriae bibisse! O riens murrhina mittit. Inveniuntnr eninz ibi in pluribus lods, nec insignibus , maximè Parthici regni ; praecipuè

tamen in Carmania. .11umorem parant sub terra cabre densari. Amplitudine riusquarn parvos excedunt abacos ; crassitudine rarô , quanta' dictum est vasi potorio.

Splendor h is sine viribus,nitorqueveriùs qzzdm splenclor. Sed in pretio varietas colorum , subindecircumagentibus se maculis in purpuranz candorenzque , et tertiunz ex utro que ignescentem , velut per transitum coloris, purpura' rubes-

cente, aut lacte candescente. Surit qui maximè in us laudent extremitates , et quosdam colorurn repercussus , quales in clesti arcu spegtantur: iris maculae pingues placent. 7'ranslucere quidquam,' aut pallere , vitiurn est. Item sales, verrudaeque non emi- wentes , sed ut iii corpore etianz plerurizque sessiles. Plin.

eist. net., lib. xxxvir , cap. 2.

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SUR LES VASES MURRIIINS.

impossible , de traduire ce passage d'une rea, nière exacte- et tout-à-fait claire. » C'est assurément faute d'avoir connu de quelle. substance parlait Pline ; car, si l'on relit ce passage avec attention, en rapportant au spath fluor tous les traits, .de cette description , on verra qu'il n'y .en a aucun qui ne soit clair et fort exact (1).

S. V.

Du Murrhin artificiel. Encore bien que nous n'ayons parlé jusqu'ici que des vases murrhins naturels , la seconde question que nous nous proposions de traiter se trouve déjà fort avancée. Le murrhin artificiel , ou faux murrhin, se fabriquait dans les anciennes manufactures

de Thèbes, devait avoir, autant que le permettaient les procédés de l'art , l'aspect du (i ) Pendant l'impression dé cet écrit, un renseignement qui m'était entièrement inconnu , m'a été donné par deux savans distingués, MM. Gillet-La.umont et Tonnellier auxquels j'avais communiqué une épreuve de ce Mémoire c'est que, dans le Catalogue de Mile Eléonore de Raab par de Born, cette analogie entre le spath fluor et les vases murrhins se trouve indiquée tome I, page 356. Cette indication , dénuée de toute espèce de preuves, n'a finéPattentioit de personne : il suffit , pour s'en convaincre, de consulter tous les traités de minéralogie publiés depuis 'par les plus habiles minéralogistes de l'Europe , les dictionnaires d'histoire naturelle et d'antiquité, les minéralogies des anciens, et tous les ouvrages des antiquaires. En effet, les traits avec lesquels M. de Born peint ici le spath fluor, quoique justes en eux-mêmes 0-t'étaient guère propres à donner du 'poids à con opinion.

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