Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 234]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

EN FRANCE. -444

DÉCOUVERTE DE L'ÉTAIN

C'est à la base orientale des montagnes de , près de la pedte rivière de Glayeule , dans la commune de Vaury , 2 myriamètres

Blon

et demi N. O. de Limoges, que la mine d'étain, des montagnes de Blon., a été reconnue. Voici cominent on v a été conduit : M. de Villelume, fils , qui habite une terré voisine du village de Vaury , et s'occupe de minéralogie , ayant trouvé quelques fragmens de wolfram, vers le

lieu connu sous le nom de Fosse-Prof0,7de les en voya

445

substances accornpagnantes est à peu près la même que dans le gisement du Puy-les-Vignes la forme des montagnes , leur disposition , et leurs hauteurs ont aussi beaucoup de rapports ;

cependant ce nouveau gisement, qui a une'

grande analogie avec le premier, quant à certaines circonstances géologiques , en diffère beaucoup par la manière d'être , et la disposition du minerai dans la montagne.

Jusqu'ici l'étain ne s'est guère trouvé, au

Puy-les-Vignes, que dans des masses de fer ar-

avec l'indication de l'endroit où il les avoit rainàssés , à MM. Alluand , fabricant de porcelaine à'Limoges ,Xclej à très- avantageusement connu dans' les sciences , et Martin , receveur de l'enregistrement, amateur de minéralogie , qui habite la même ville; ces minéralogistes firent, dans cette circonstance, une

senical , disséminées çà et là non pas dans un

sances ; dès qu'ils eurent reconnu le wolfram,' ils conçurent l'espoir de trouver un nouveau gîte d'etain , dont ils ont bientat constaté

nion d'un grand nombre de petits filons de

application très-heureuse de leurs connais-

l'existence à peu de distance du lieu où M. de Villelume avait trouvé le wolfram. On remarquera que , dans cette.circonstance , la décou-

verte dé l'étain a éé encore précédée comme

au Puy-les-Vignes; par celle du wolfram. Cette reconnaissance , déjà si intéressante par elle-même , a été suivie de plusieurs autres qui présentent quelque intérêt ; outre le wolfram qui .a servi de guide,. on observe , avec l'étain

oxydé le fer arsenical , le fer arséniate, le

cuivre natif, le cuivre carbonaté, le cuivre pyriteux , le cuivre arséniate, le cuivre oxydé, je molybdène sulfuré, lithomarge , un peu de chaux fluatée; on voit que la série des

filon de quartz comme on l'avait cru d'abord mais dans des amas ou masses de quartz et de wolfram d'un volume considérable , :disposés irrégulièrement dans les roches qui constituent la montagne (que les mineurs nomment boules Op. boizillards). Dans les montagnes de Blon au contraire , le gîte d'étain présente une réu-

quartz superficiels , à peu près parallèles , qui cOntiennent duwolfram moins abondamment qu'à Saint-Léonard, et de l'étain accompagné des autres substances dontje viens de donner la nomenclature ; quelques-uns , et ce sont les plus puissans ont de i à 2 décimètres d'épaisseur; d'autres ont à peine quelques centimètres ;

leur direction dominante est du N. N. E. au, S. S. O. La roche micacée qui accompagne ces filons contient de l'étain oxydé, très-apparent et disséminé dans la masse ; Ce. qui peut faire

augurer que les montagnes de Blon .pourront offrir des roches qui contiendront- de l'étain de lavage ; celle qui accompagne les filons paraît plus riche dans les parties qui les