Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 169]

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SUR LES MACHINES

A VAPEUR.

cour du Landgrave de Hesse, à construire différentes machines qui , pour me servir de ses propres expressions, élevaient l'eau ou la faisaient jaillir par la force du feu ,- Savez:y

et que la France elle-même peut la revendi quer à l'Italie.

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s'occupait à Londres d'expériences analogues,. et obtenait les mêmes résultats. Mais ni Savery ni Papin ne purent être regardés comme les premiers inventeurs des, machines à vapeur. Avant eux le illarquis de Forcester avait éprouvé qu'un canon de fusil'

plein d'eau aux trois quarts, fermé hermétiquement , et exposé à un feu continué pendant 24 heures , s'était brisé en initie éclats , et il en avait conclu qu'on pouvait faire servir l'eau d'un vase placé sur un foyer , à élever à une hauteur quelconque l'eau froide renfermée dans unautre vase. Les machines que le Marquis de Vorcester fit exécuter sur ce principe, eu qu'il proposa , sont décrites dans l'ouvrage qu'il publia en 1663- , 'sur la fin du règne de Charles II , sous le titre de Century of inventions , etc.

Personne jusqu'ici n'a contesté au Marquis l'honneur de la découverte. Tous les auteurs modernes sont d'accord sur ce point; et la na-

tion anglaise, à qui l'on ne peut refuser le mérite d'avoir successivement perfectionné les machines à vapeur, recueille aussi la gloire de les avoir inventées. Mais, si la question paraît ainsi décidée de-puis long terris, il faut convenir que toutes les pièces du procès n'avaient pas été produites. Deux ouvrages publiés au commencement du 17e siècle fournissent, la preuve que l'Italie

peut réclamer la priorité sur l'Angleterre

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L'un de ces ouvrages a été imprimé à Rome .en 1629, sous le titre de le Machine diverse

del signor ovani Branca.

L'auteur y décrit , sous le n°. n5, une -véritable machine à vapeur, ou, si l'on veut, un éolipyle ,

qui fait mouvoir les pilons d'un

moulin à poudre.

Dans cette machine , un. vase de métal con-

tenant de l'eau, et ayant la forme d'un tronc humain surmonté d'une tête , est placé sur un foyer allumé ; la vapeur sort avec impétuosité par un ajutage adapté à la bouche de cette figure grotesque, et frappe les ailes d'une roue qui soulève les pilons du moulin, par l'in-

termède de plusieurs roues dentées et d'un arbre garni de cames. .42; qudlibet figur , dit l'auteur, optima principia etfzndamenta deduci possunt quae . inservzuntin opportunitate. Figura (25)effecta est ad tundendum materias pro fa. ciendo pub» vere , sed cum Anivitn.Atim moToRE qui ni/zil » atiud est (plain cap ut ezetalli cum suo trunco,

» a qud pleno , per .fizranzen k, posito suprit accansos carbones in f oco c, ut non possit DD in a/juin locum expirare quizm in os d, ita violentum spiritunz Cillai; t ut vertens » rotam e, etc. » J'ai vu , il y a quelques années à Paris, tournebroche à vapeur qu'on pourrait regarder

comme une copie exacte de la machine de Branca. Ce tournebroche, que M. Lamotte a

rapporté d'Amérique , consiste en un vase en cuivre qu'en place sur le foyer même qui doit

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