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SUR L'HISTOIRE DE EA FABRICATION*
aucune atteinte aux règlemens existans : maisuri grand homme, tel que Gustave Adolphe, successeur de Charles IX, devait faire encore plus.
Les secours qu'il donnait aux protestans en Allemagne, lui assuraient une grande influence dans une partie de cet Empire. Il sut la mettre à profit pour attirer en Suède les hommes les plus habiles que l'Allemagne eÛt alors dans l'art de traiter le fer. On cite' parmi ces étrangers Angerstein Henzell et Steffens. Ce dernier fait
époque dans l'histoire de l'art par l'invention
des soufflets en bois. Des maîtres de forges ap-
portèrent aussi, en Suède, leurs capitaux et leur intelligence. De ce nombre furent Jedeur, Schultze, flulphers; mais celui dont les services
ont rendu le nom le plus célèbre, est Louis de Geer,, natif des Pays-Bas , dont la Suède
bénit encore la mémoire. Créancier de la couronne pour des sommes considérables, il reçut, soit en payement, soit comme nantissement, plusieurs Mines et usines. Pour les exploiter, il fit venir de son pays- natal une multitude d'ouvriers. 11 établit à Finspông la première fonderie de canons qu'il y ait eu en Suède. Les clouteries à la liégeoise qu'il introduisit à Godep,-,ôrd se sont perpétuées clans ce canton : elles
y font subsister encore plusieurs centaines de familles. Mais ce qui mérite surtout d'être remarqué, c'est que les *procédés adoptés dans les usines de la famille de Geer , pour traiter les minerais de Danemora, n'ont pas peu contribué à assurer au fer qui en provient une supériorité incontestable. C'est encore à Gustave Adolphe que la Suède
doit l'établissement d'un collège des Mines. Il
-ET DU COMMERCE ne PER EN SUi'DE.
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le fonda en 163o , sous le nom de Berganzt. Ce corps fit, dès sa naissance, d'excellens règlernens ; mais il se laissa trop influencer par l'esprit de corporation et de privilége , qui depuis a suscité des discussions , où l'intérêt général et les progrès de l'art sont souvent sacrifiés à des vues étroites et personnelles. Un des objets dont ce collège s'occupa peu de tems après sa création, ce fut la conservation
des bois : mais ni ses soins à cet égard
, ni ceux du grand-veneur, qui était en mémé tenis grand-forestier, n'eurent assez de succès pour que l'aménagement des forêts fût mis sur un lion pied. La science forestière, si cultivée en
Allemagne, est 'restée presque inconnue en
Suède. Mais si l'on négligea de pourVOir à la reproduction du bois, on parvint au moins à en borner la consommation, en introduisant des procédés économiques dans la fabrication du fer. Les hauts fourneaux qui, dans l'origine , ne travaillaient de suite que pendant deux mois au plus, et qui ne donnaient que 6 à 7 "skepponds de fonte par 24 heures, furent diSposés de manière à donner, dans le même espace de tems , jusqu'à io ou ii skepponds de fonte, et cela durant 20 à 3o semaines consécutives.
En 1639, l'exportation du fer d'Osmond , qu'on avait tolérée jusqu'alors, fut prohibée. On exigea des maîtres de forges qu'ils fabriquassent chacun par semaine 8 à no skepponds
de fer en barres pour le moins, sans que le déchet sur la fonte pût s'élever à plus de 25 pour cent. Dès le règne de Christine, la fabrication du
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