Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 133]

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D'ES VALIIES D'ESSONNE ET DE JUINE.

SUR LES TOURBIRES

vent des soufflets , il y a lieu de croire qu'on pourra l'employer pour la forge (1), pourvu toutefois qu'elle ne soit pas trop sulfureuse. Aux tourbières dont nous venons de rendre compte, il faut encore ajouter une multitude et leurs in- de petites fouilles qui ont été faites dans les Petites fouilles; leurs vices

convéniens.

lieux communaux de Fer-le-Petit et Ver-leGrand, de Mennecy , d'Echarcon, de Roissy

et d' Ornzoy. Ces petites extractions, ou plutôt ces g,rapillages , puisqu'elles se sont réduites

à de petites entailles s dont la superficie a ra-

rement atteint i5 ou 20 mètres carrés , et dont la plus grande profondeur n'a été que de im-,6o , ont 'été encore plus vicieuses et

plus désavantageuses que les autres extractions dont nous venons de parler, parce qu'elles ont

donné lieu à une plus grande perte de terrain et de tourbe. 5.

IV.

Détails relatifs à l'extractionde la tourbe dans les vallées d'Essonne et de Juine (2).

La tourbe de la meilleure qualité enfouie

sous des décombres ; des terrains perdus pour

l'agriculture et changés en marais infectes funestes résultats du mode vicieux d'exploi-

tation qui a été employé dans les

vallées

(i) D'après les essais qui ont été faits sous les yeux de M. Lussy, , il parait que l'on peut forger et souder le fer avec ce combustible, mélangé de deux parties de houille.

(2) Le mode d'extraction est décrit ici tel qu'il avait lieu lorsque M. Lefroy a rédigé son Mémoire.

d'Essonne,

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d'Essonne, ne sont pas les seuls reproches que l'on pourrait faire à la plupart des extracteurs, si Port considère, qu'en outre, par le peu de surveillance qu'ils ont apportée dans la conduite de leurs travaux, il y a peut - être un tiers de la tourbe tirée du sein de la terre qui a été perdu. Ainsi que nous l'avons dit plus haut, l'ex- Mode d'ex. traction a consisté à former des entailles dont ploitation. la plus grande n'a pas eu plus d'un demi-hectare de surface. On a suivi, dans le travail de

, la méthode décrite par M. Ribaucouit ; on a découvert la tourbe sur un. espace de neuf pieds carrés, on l'a entamée à un des angles, et ensuite on a continué à la

découper , au moyen d'un louchet à aileron. Comme les coupeurs étaient à la tkhe et qu'ils Perte de étaient incommodés par les eaux, pour accé- tourbe dans travail de lérer leur travail , ils ont coupé les parallélipi- lel'entaille. pèdes plus gros qu'ils' ne devaient être, la dessiccation est devenue plus difficile ; les dimensions de la brique de tourbe excédant celle du louchet, il s'est fait des déchets qui sont retombés dans l'entaille ; les bronetteurs , pressés 'par les tireurs, ont été forcés de trop charger leurs brouettes-, et en mettant. peu d'ordre à former leurs reirtelets , il est résulté de là une perte considérable de tourbe. On s'est débarrassé des eaux dans les en- De l'épuitailles avec des bascules. Cette machine épuise sement dez trois muids d'eau par minute ; elle ne peut eaux.

servir que pour les fouilles de sept ou huit pointes de profondeur ; au-delà, elle est insuffisante c'est ce motif, joint à la difficulté qu'ont éprouvée les ouvriers pour jeter hors Volume 32,

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