Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 92]

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SUR LA CUAUX FLTIATE

"fragment du Minéral. du Vésuve (sans addition , et soutenu par une pince d'acier à pointes

'bien fines ) perd son éclat et sa limpidité , en devenant blanc-laiteux et un peu translucide. Bientôt après , il se convertit en un émail blanc bien caractérisé. Si l'on tient cet émail tousurjours exposé au dard de la flamme , sa l'éléde plus en plus , par face se boursouffle vation d'une quantité d'éminences, que je ne puis mieux .comparer qu'à de petits chouxfleurs : elles sont opaques et d'un beau blanc de neige. La substance du fragment devient plus fragile, mais pas entièrement friable. La chaux.fluatée traitée au chalumeau ( aussi sans addition et soutenue' par un pareil support) , présente les mêmes phénomènes ; mais de plus elle commence , le plus souvent par

pétiller et éclater, ce que ne fait pas le minéral dzt Vésuve (1). Quant à la phosphorescence qu'elle offre, selon M. Hausmarm. (2) , étant exposée à l'action du même instrument, je ne l'ai pas observée dans cette substance non plus que dans le minéral du Vésuve. Aussi aucun autre minéralogiste , que je sache, n'en fait mention. Les résultats que j'ai obtenus de l'action du chalumeau sur la chaux fluatée , diffèrent en-

tièrement de ceux qui se trouvent indiqués dans tous les Traités de Minéralogie ; Mais ils

(s) D'après mes épreuves , cette propriété manque aussi, et et dans la chaux fluatée limpide ci-dessus mentionnée , chevaux. dans celle du Marché aux (2) Taschenbuch fiir die gesammte IVIineralogie ; par

Léonhard , 4e année, page 26: ou Journal des Mines, vol. XXIX, page 65.

itr 'V'SUVE.

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sont parfaitement conformes aux observations du célébre voyageur des Alpes dont on reconnaît généralement l'exactitude.- Ce défaut, d'accord sur des résultats d'épreuves si simples, ne peut tenir, ce me semble, qu'a l'excessive concision qui règne en général dans les descriptions des minéraux ; ce qui fait qu'on y omet bien souvent des circonstances, lesquelles lés mêmes résultats ne peuvent sans pas être comparatif. Voici en propres termes les observations dé Saussure (1) : Le spath -.fluor

octaèdre transparent , verddtre , végète en choux-fleurs blancs de neige, mates, opa-

ques. Sur le sappare , un ,fragment de ces

Choux:fleurs sef9nd en un verre parla itement transparent, sans couleur, qui le dissout avec un peu d'ellervescence. Or, mes résultats se

rapportent à la première partie de ces observations , que Saussure fit en se servant pour support d'un petit tube de verre, lequel sup-

port équivaut à peu près à celui que j'employai. C'est , au contraire, la seconde partie des mêmes observations , qui paraît avoir fourni le résultat consigné dans la plupart des de Minéralogie, savoir : que la chauxTraités fluatée donne au chalumeau un verre transparent et incolore ; mais il était essentiel de dire que cela avait lieu sur le sappare. Le minéral du Vésuve reduit en poudre, et Mis dans l'acide sulfurique légèrement chauffé, produit les mêmes phénomènes que la chaux fluatée en pareilles circonstances , et ces phéJourn. de Phys. , t. XLV , p. 16, Ir). 14.

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