Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 49]

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DE M. DE TOURNON.

EXTRAIT DE L'OUVRAGE

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à son énoncé, celui d'un ou de deux carac-

conservent le même mode d'agrégation .dans

ou chimiques. Lorsqu'elle est inconnue ,

qui agissant tantôt sur les bords , tantôt sur les angles du noyau; donnent naissance aux formes secondaires. La théorie, en les adop-

tères auxiliaires tirés des propriétés physiques

tâche d'y suppléer 'à l'aide des mêmes propriétés réunies en nombre suffisant pour distinguer l'espèce qu'il veut caractériser. j'ouvre le Tableau comparatif de la cristallographie et de l'analyse chimique , relativement à la classification des minéraux , et je vois , page 2 , pour caractère essentiel de la chaux carbonate-1e cc Forme primitive rhomboïde obtus , dans lep, quel l'angle plan du sommet est de lot° 32' » /3", l'incidence de deux faces contiguës au )) même sommet, cle /14.0 28' 4o", etc. )) Voilà le caractère essentiel le caractère spé,c?fique,

dans lequel il n'est point fait mention- de la

forme de la molécule intégrante. M. Haiiy regarde cependant comme trèsi/robable, dansrétat actuel de nos connaissances, que le rhomboïde en question est en même tems la forme de la molécule intégrante , et sans prononcer d'une manière absolue, il emploie ce rhomboïde

comme forme de molécule soustractive, qui sert à lier entre elles, et avec la forme primitive retirée par la division mécanique , toutes les formes secondaires connues et à connaître. Il n'y a rien là d'hypothétique, rien d'arbitraire.

Si les prismes trièdres à bases inclinées que M. de Bournon a obtenus parla sous-division du

cristal primitif, sont, comme il le pense , les vraies molécules intégrantes de la nature, ce que je n'examine point pour l'instant, elles ne s'en agrègent pas moins entre elles, de manière à composer le rhomboïde de forme primitive qui ca-

ractérise l'espèce de la chaux carbonatée; elles

les lames soumises à des lois de décroissemens

tant comme molécules de cristallisation, pour

me servir de l'expression de M. de Baurnon, marche d'un pas assuré vers son but,

puisqu'en même teins qu'elle caractérise l'espèce par la forme primitive, elle donne la description,exacte de tout ce qu'il y a de plus intéressant à connaître dans les l'ormes secon-

daires qui en dérivent. En un . mot si les formes adoptées par la théorie ne sont point dans la réalité les formes des dernières molécules intégrantes de la nature , elles en sont les éqnivalens et peuvent leur être substituées dans les applications de la théorie (1).

Mais il y a mieux, c'est que M. Haiiy a

fait voir, Clans ses derniers Cours, que la détermination des espèces minéralogiques ne dépend pas nécessairement des résultats du cli-

mais d'un système de cristallisation propre à chacune d'elles (2) , et fondé sur le rapport de deux ou trois coordonnées pervaabe

(I) Ce que je viens de dire suffit pour répondre à une objection qui a été faite contre la définition de l'espèce par M. Haüy , et qui est fondée sur ce que ce savant ne peut déterminer d'une manière absolue, les molécules intégrantes d'un grand nombre d'espèces minérales. (2.) Nous faisons ici abstraction des formes, telles que le cube , Poctaèdre régulier , qui conviennent à des minéraux

de diverses ndtures. Voyez ce que M. Haiiya dit.sur ce sujet dans son Tableau comparatif. Introd. , pag.