Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 146]

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SUR L'OPÂ.CIFICATIOX

mêmes espèces, étant placées dans les mêmes circonstances', et soumises aux mêmes épreuves, offrent des différences dans les résultats. Mais il se peut que les variations qui ont eu lieu dans la composition chimique ne tiennent, ni à la nature seule , ni aux seuls principes constituans ; mais plutôt aux proportions qui, comme on sait, font tout dans les composés vitreux comme dans les composés céramiques. Or, on. sent à quel point des recherches dont l'objet se réduit peut-être à de très petites différences dans les combinaisons, peuvent devenir longues, peut-être même absolumcntinfructueuses, pour peu que ces combinaisons soient compliquées. On ne sera donc point surpris que je n'aie .pas poussé celles-Ci plus loin. Cependant si elles laissent quelque chose à 'désirer en ce qui concerne l'opacification de la première espèce , j'ose me flatter qu'on trouvera qu'elles n'ont point été stériles sous plusieurs autres rapports, et pour me borner à ce qui intéresse immédiatement les arts de la verrerie et de la poterie , je ferai remarquer que ces recherches rendent raison de plusieurs faits connus dans les ateliers, mais dont les causes étaient ignorées ; par exemple , elles nous apprennent pourquoi les vernis de poterie, pourquoi les verres eolorés que les arts emploient sans les modifier , pourquoi ceux qui s'appliquent, comme peinture, sur des excipiens enfin, pourquoi tous les corps .vitreux dont on exige de l'éclat, veulent être traités avec une célérité qui peut seule les préserver des altérations que pourrait y causer la basse température inséparable d'un refroidissement ou vitreux;

DES CORPS VITREUX. 27 d'un, échauffement gradués. Elles nous appren-

nent aussi pourquoi les gresins de verres opacifiables durcissent les-composés dans lesquels ils sont admis, et pourquoi ils opèrent cet effet avec plus d'énergie lorsqu'ils ont été calcinés, que lorsqu'ils ne l'ont pas été. -

Enfin, elles viennent à l'appui de diverses

prépositions que j'ai avancées dans mon. Essai sur les COÏTS vitreux colorés parles métaux, et que leur nouveauté avait fait regarder comme plus ou moins hasardées.

APPENDICE. Les expériences que je viens d'exposer ne sont point les seules que j'aie entreprises pour éclaircir les questions traitées dans ce Mémoire; mais je n'ai rapporté que celles qui m'ont paru

conduire au but. Dans le nombre de celles qui m'ont offert des résultats plus, ou moins étran-

gers , il s'en trouve une que je crois devoir

placer ici, persuadé qu'elle ne sera pas sans

intérêt pour les géologues. J'ai exposé au four a porcelaine de Migette, dans une place où la température varie de 900 à 1100, deux creusets ; dans l'un, deux parties de verre à bouteilles ordinaires, et une partie de sulfate de chaux de salins (jura) ; dans l'autre, trois parties du même verre, et une partie da même sulfate. Les deux substances ayant été

Pilées grossièrement, ont été mêlées autant qu'il était possible. Dans chaque creuset, une portion de sulfate de chaux s'est combinée avec le verre à bouteilles , et il en est résulté une masse trèscornS4