Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 122]

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ET DU GAZ OXYGNB.

234 COMBINAISON DU GAZ OXYMURIATIQUE

L'odeur du gaz détonant , lorsqu'il est pur ressemble à celle du sucre brûle , mêlée de celle du gaz oxymuriatique. L'eau paraît en prendre huit à dix fois son volume ; mais cette

expérience fut faite sur le mercure

,

ce qui

peut occasionner une erreur, quoique ce métal ne paraisse pas agir sur ce gaz : l'eau prit une teinte approchant celle de l'orange. Quand on faisait détoner ce gaz avec deux ibis son volume d'hydrogène , il y avait une absorption de plus d'un tiers, et il se formait une solution d'acide muriatique. Si le gaz détonant était en excès , l'oxygène était toujours chassé ; fait qui démontre que l'hydrogène a une plus grande affinité pour le gaz oxymuriatique que pour le gaz oxygène.

J'ai déjà dit que le mercure n'avait point d'action sur ce gaz dans son état le plus pur à la température ordinaire. Le cuivre et l'antimoine , qui brûlent si aisément dans le gaz oxymuriatique , n'eurent aucune action sur le gaz détonant à froid; lorsqu'on introduisait ces métaux dans ce gaz , après les avoir chauffés

le gaz était instantanément décomposé, son Ph Yperoxyinuri ate de potasse ; à cette époque., jec royais que

ce fluide élastique ne différerait de celui obtenu par le manganèse , que par un plus grand degré de pureté. Probablesuent il contenait un peu du nouveau gaz ; car j'ai trouvé que la pesanteur spécifique du 'gaz oxymuriatique pur obtenu par le manganèse et l'acide muriatique , est à celle de l'air commun 244 oo. En admettant cette estimation la pesanteur spécifique du nouveau gaz sera environ 238 et le nombre représentant la proportion dans laquelle le gaz oxyinuriatique se combine, se trouvera un peu plus élevé que celui que j'ai donné ci-dessus.

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oxygène était mis en liberté , et les métaux

brillaient dans le gaZ oxymuriatique.

Quand on introduisit du soufre dans ce

gaz , il n'y 'eut d'abord aucune action ; .mais

bientôt après une explosion eut lieu , et l'odeur particulière de l'oxymuriate de soufre se.

fit sentir.

Le phosphore produisit une brillante explosion, lorsqu'on le mit en contact avec le gaz à froid , et il y eut production d'acide phosphorique et d'oxymuriate solide de phosphore. L'arsenic introduit dans le gaz ne s'enflam-

ma pas ;on fit détoner le gaz, alors le métal

brûla, avec un grand éclat, dans le gaz oxyinuriatique.

Un fil de fer ne brûla pas dans le gaz jusqu'à ce qu'on produisît une détonation par la .

chaleur;. alors il brûla -d.ans le gaz décomposé

avec une lumière brillante.

Le charbon ardent introduit dans ce gaz produisit un brillant éclair de lumière , puis brûla avec une chaleur rouge obscure ; ce phénomène était sans doute dû à l'action de l'oxygène mêlé au gaz oxymuriatique. Mêlé avec du gaz nitreux, il y eut production d'épaisses vapeurs rouges et diminution de volume. 'Si l'on mêlait. ce gaz an gaz acide muriatique , il y avait une diminution graduelle de volume. Par l'application de la chaleur, l'absorption était rapide , le ,gaz oxymuriatique était for-iné , et il y aVait,,,une rosée déposée sur les parois du >vase.