Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 5]

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mun avec les recherches que M. Davy poursuivait avec autant d'ardeur que de sagacité,

et il a dû arriver souvent que les mêmes observations se sont présentées à M. Davy et à ses Concurrens. La certitude des faits gagne alors par un double témoignage, et les différences qui se trouvent dans les observations donnent lieu à des' discussions utiles ; mais la propriété du génie ne peut souffrir aucune atteinte, d'autani, plus, que. les dates des découvertes respectives ont été consignées devant la Société royale et devant l'Institut, et qu'elles sont rappelées avec

soin dans l'ouvrage de MM. Gay -Lussac et Thenard. Si nous omettons de rappeler sur

chaque objet ce qui est dû à M. Davy, notre in-

tention n'est point d'atténuer le mérite de ses Division l'ouvrage en quatre

parties.

ire. partie.

Desciiption de la grande pile voltaïque.

découvertes et sans doute lui-même ne le supposera pas.

L'ouvrage est divisé en quatre parties qui, forment deux volumes. Les auteurs décrivent d'abord la construction des piles dont ils se sont servis, et particulièrement de la plus grande, qui était composée de 600 paires, formant une surface de 54 mètres carrées. Ils font connaître les mani. pulations qu'elles exigent ; ils passent ensuite aux expériences qu'ils ont faites pour déterini= ner les causes qui font varier l'énergie de la batterie, dans le dessein de reconnaître les circonstances favorables ou désavantageuses aux expériences qu'ils devaient tenter; d'ailleurs, ce genre de recherches ne leur preinettait pas des résultats importans par eux-mêmes, parce que IV!. Davy et d'autres physiciens l'avaient presque épuisé,

rilysico-CHIMIQUES

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Ils distinguent l'énergie électrique d'une pile, .Distincqui se mesure par la tension, de l'énergie chi- 1:,":1erree mique , dont les effets paraissent dépendre en électrique d'une pile grande partie de la conductibilité plus ou moins et l'énergie grande des liquides. C'est cette énergie dont il chimique. leur importait de déterminer les 'causes. Ils ont

pris pour mesure comparative des effets, la quantité de gaz qui se dégage de l'eau dans, chaque circonstance, et ils ont trouvé que cette

quantité, qui est presque nulle lorsque le aide est de l'eau pure et récemment bouillie, augmente selon les mélanges que l'on fait , non-

seulement dans le liquide que l'on introduit

dans les auges, mais aussi dans le récipient où

l'on réunit les fils de platine qui partent des deux extrémités de la pile.

ils ont donc observé que l'effet était accru,

-non-seulement par la nature du liquide employé dans les auges, mais aussi par celui que contenait le récipient ; qu'il devait y avoir un rapport

entre ces deux liquides pour obtenir le plus grand effet, et que les acides et quelques sels neutres produisent séparément un effet beau-

coup moins considérable, que lorsqu'on les réunit dans le liquide. Lalongueur de la partie des fils métalliques conducteurs qui étaient plongés dans le liquide où le circuit était établi, a aussi contribué à l'effet. La force de la pile mesurée

par la quantité de gaz qu'on obtient est bien

éloignée de croître dans le même rapport que lé nombre des paires de disques ; d'où il suit pie

dans plusieurs cas il est préférable, pour produire une décomposition chimique, de n'employer que de petites piles séparées, au lieu d'en enchaîner l'action.; cependant on doit eni,

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