Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 152]

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294 SUR L'ART DE FABRIQUER DU FLINT-GLASS

entre les prismes que l'on compare, un prisme d'air qui achevât de les compenser ; et comme la force réfringente de l'air est très-peu consi-

dérable par rapport à celle du verre, on voit

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BON POUR L'OPTIQUE.

Toutes ces précautions qui paraîtront peutêtre minutieuses , sont cependant indispensables pour faire de bons objectifs achromatiques avec la plus grande chance possible de succès,

que les chan gemens d'inclinaison de ce prisme

c'est-à-dire de manière à n'avoir plus à re-

Les compensations parles prismes étant bien connues) il faut en déduire les rayons des len-

chromatisme. De tous les objectifs que M. Cau-

aérien répondent à des variations très-petites dans lesangles réfringens des prismes solides auxquels on le compare.

tilles qui doivent Ibrmer l'objectif achromatique. 'Pour cela, M. Cauchoix assujettit les bords de ses lentilles à ce même rapport. Ces

bords se trouvent ainsi achromatisés de la manière la plus favorable ; le centre l'est aussi naturellement, puisque les surfaces y sont parallèles; la petite erreur qui peut se trouver entre ces deux limites est insensible même dans les plus grands objectifs. C'est ce dont nous nous sommes assurés en couvrant leur surface par des anneaux opaques de différens diamètres. Les images ainsi transmises par une zone de

l'objectif, même à la distance intermédiaire entre les bords et le centre, n'offrait pas de défaut d'achromatisme appréciable. Comme la condition de l'achromatisme ne suffit pas pour déterminer complàement la courbure des verres , M. Catichoix achève de les calculer 'comme à l'ordinaire d'après la théorie, de manière à affaiblir l'excès sphérique autant qu'il est possible ; résultat dont on approche, surtout en diminuant les incidences et les émergences des rayons sur les surfaces qu'ils doivent traverser (1). (s) Dans les notes qui doivent faire suite à ce Rapport on montrera par le calcul pourquoi cette manière d'affaiblir

douter que les imperfections inévitables des matières dont on fait usage, sans être jamais arrêté, ou même retardé par le défaut de l'achoix a construits de cette manière avec des substances solides ou liquides, il n'y en a pas

eu un seul qui ait été en défaut sous ce rapport. Jamais on 'n'a été obligé de changer leur courbure pour perfectionner l'achromatisme, et.il en est, dans le nombre que nous avons essayé, avec un grossissement Ide cent cinquante Ibis sur le ciel, et de trois cents fois sur les objets terrestres, sans y apercevoir de couleurs sensibles. Ces efforts, secondés par ceux que M. d"-Artigues n'a pas cessé de faire , ont enfin -mis M. Cauchoix en état de présenter au Bureau des Longitudes cent trente-cinq objectifs achromatiques terrestres , parmi lesquels il s'en trouvait cinq de 75 milliin. (33 lign.) de diamètre, et de 1',137 (42 -pouc.) de foyer; quatorze de

millim. (27 lign.) de diamètre, et de o"',81g

pouc.) de foyer; quatre de 56

(25 lign.) de diamètre, et de Ow,731 (27 poile.)

de foyer ; quatre de 497 millim. (22 lign.) de diamètre, et de orn45 (18 pouc.) de foyer vingt-cinq de 45 milliru. (20 lign.) de diamèt; séparément l'excès sphérique pour chaque lentille en diminuant les émergences et les incidences des rayons , est pré, fériible , dans la pratique à toutes les autres.

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