Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 120]

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SUR L'IDENTITC DU coLomnitnli

Mes premières épreuves' me présentèrent., dans ces deux substances , une ressemblance

assez grande- pour me déterminer à faire tota4 mes efforts pour me procurer-une nouvelle quantité de colombium , et soi- la demande que j'en fis aux Conservateurs du. Muséum britannique, j'obtins la permission d'en détacher quelques grains de l'échantillon même qu'avait analysé

M. Hattchett. Quoique les quantités que je pouvais employer dans mes expériences, fussent par cette raison très-limitées, j'ai économisé les matières avec un tel soin , que j'ai pu faire un grand nombre d'essais , et j'ai trouvé assez de rapports entre les manières de se comporter avec les réactifs , pour prouver d'une manière sa-

tisfaisante que les minéraux de Suède et d'Amérique contiennent le même métal. Et comme les réactifs que j'ai employés se trouvent sous la main de tous les chimistes , les propriétés

que je vais énumérer seront faciles à reconnaître dans l'analyse des corps dans lesquels ce métal peut se rencontrer. A l'aspect , le colotn bite est si semblable an

de tantalite , qu'il est extrêmement difficilel'aptrouver un caractère pour les distinguer; , la parence extérieure , la couleur , cassure sont absolument les mêmes ; mais le

colorribite se brise plus facilement sous le chou (Now), et sa fracture est moins uniforme ; elle paraît en quelves endroits pulvérisée (thessered) ; néanmoins lorsqu'on les .,frotte l'unela contre l'autre leur dureté paraît la même et

raclure a la même couleur brune très-foncée.

Par l'analyse, on trOuve.:aussi Ces corps com,

ET DIT TANTALIUM. 235 posés .des trois mêmes substances , savoir , oxyde blanc, combiné avec du fer et du manganèse. Chacun de ces minéraux réduits en poudre, est très-facilement attaqué par là potasse; mais comme l'alkali n'a point d'action sr le fer qui s'y trouve éontenu , il m'a paru préférable d'ajouter à, une petite portion de borax. Cinq grains de colom bite mêlés avec 25 grains de carbonate de potasse et lo grains d.e borax,

furent parfaitement fondus et incorporés en quelques minutes. La conleur était d'un vertfoncé ; ce qui était dû à la présence du Manganèse. L'ersque la masse fut refroidie, on aurait, pu la dAayer dans l'eau et dissoudre ainsi une partie des oxydes ; mais je préférai employer l'acide al uriatique faible, qui en dissolvant tous les principes autres que l'oxyde blanc, du fer et tin manganèse avec lequel il est combiné dans le minéral. La dissolution muriatique ayant été décantée et neutralisée avec le carbonate d'armno_ niaque, le fer fut séparé par le succino te d'ammoniaque , après quoi le manganèse fut précipité par le prussiate de potasse. Les produits ainsi obtenus de cinq grains de colombite , après avoir été chauffés au rouge se trouvèrent peser à peu près L'oxyde blanc L'oxyde de fer. . . L'oxyde de manganèse.

4 grains. .

Mais on ne -pouvait regarder les proportion déduites d'experiences faites sur une aussi petite quantité comme entièrement dignes de conQ2 ,