Journal des Mines (1810, volume 28) [Image 27]

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SUBSTANCES DES DPABT. DU MORBIHAN,

dûs à une précipitation confuse des élémens du mica plus ou moins souillés par une matière argileuse; en sorte que ce serait réellement à ces substances que le nom de mica-schiste pourrait être appliqué avec exactitude, en ayant égard à lerir composition qui me paraît celle du mica, des roches et à leur agrégation, qui est celle démontrée par schisteuse. Cette opinion est l'observation facile a faire de toutes les variétés de textures intermédiaires entre ces micaschistes, et les gneiss composés évidemment de mica, comme principe dominant. On peut donc observer, d'après ce qui préNature gé. meiale (lei cède , que-les schistes ne sont qu'un mode d'aschistes. grégation différent, et un mélange avec l'ar-

gile des mêmes élémens qui composent les roches

environnantes. Ainsi, les schistes des environs de Napoléonville doivent contenir les élémens

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de la roche amphibolique unis à l'argile, et à une portion sablonneuse ; ceux de Coadrix et de la rade de Fouénant sont principalement formés des élémens du mica : et enfin, celui de l'étang des Salles de ;Rohan est un schiste argileux distinct des ruâcles qu'il renferme tandis que le schiste talqueux qui l'avoisine est le résultat de la combinaison chimique des élémens du schiste argileux avec ceux de la mlicle. Ces diverses opinions, que l'analyse seule peut démontrer d'une manière certaine, sont trèsprobables d'après l'inspection des gisernens , et j'espère que les faits suivans rendront cette

théorie beaucoup plus probable encore. Les environs de Quimper sont abondamment s, hisi de roche schisteuses ; c'est au pied QuinPer. pourvus de d'une montagne de cette nature, que l'ex-

DU FINISTÈRE ET DES CÔTES-DU-NORD.

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ploitation, de la mine de houille a été entreprise.

Parmi les diverses roches que la fouille a

mises à découvert, je décrirai les trois suivantes comme pouvant suffire à caractériser le sol qui

renferme cette mine de houille sèche, si intéressante par sa position, et dont les produits

et l'exploitation lente avaient si mal rempli

l'espoir du ministère de la marine lorsque je la visitai (1).

Les trois roches de la houillère de Quimper

que je me propose de décrire, sont, 1°. un

schiste luisant ; 2°. une grauwacke commune, mélangée de filons de spath calcaire ; 3°. et une

autre roche formant poudding , dont la pâte

) Il serait avantageux de faire des recherches profondes qui probablement seraient fructueuses, à cause de la nature du terrain dont on n'a encore qu'effleuré la surface en perçant presque horizontalement. M. Faujas cite dans les environs de Glascowé des mines de charbon excellentes, sous un grès à gros grains quartzeux qui renferme peu d'empreintes , et après avoir remarqué que les meilleurs charbons connus sont ceux qui se trouvent sous les grès, il ajoute très-judicieusement : cc Que si on avait ouvert un puits jusqu'à ce » qu'on eût atteint les petits filons de charbon, et qu'arrivé » là, on eût voulu suivre par une galerie latérale ces indi» cations , on se serait certainement égaré en prenant cette » fausse marche : si au contraire on eût continué à percer Le n puits dans la ligne verticale, on aurait trouvé une seconde » indication, c'est-à-dire, les petits filons un peu plus épais n qui courent encore d'une manière irrégulière. » Mais en continuant de percer, on serait parvenu à plus n de quatre-vingt pieds sans rencontrer d'indice ; on aurait pu se dégoûter et abandonner une des plus riches mines, lorsqu'on était à la veille de l'atteindre en perçant quel» ques pieds de plus ». ( Faujas 'voyez en Angleterre t. t, p. 238 à 241

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Houillère tic Quimper.