Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 174]

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342. USINES EMPLOYES A LA FABRICAT. DU FER

Un tiers des fers qui s'y fabriquent est yen-, du dans l'usine, soit, en détail , pour la consommation du département, soit, en gros, pour être exporté dans la ci-devant Auvergne ; les deux

autres tiers sont embarqués sur le Cher pour

être expédiés vers la Basse-Loire. Le fozirrzealt de Forgeneuve , dont l'établis-

sement remonte à une époque inconnue , est situé sur l'Arnon ( commune de Saint-Baudel ,

canton de Lignières , 3c. arrondissement). Cette rivière ne suffisan t pas constamment aux besoins , l'on y a suppléé, en achetant des de eaux du propriétaire du Vaste étang de Villiers.

A ce fourneau sont jointes deux forges et

mie fenderie , qui convertissent en 600 milliers de barres et de verges, les 900 milliers de fonte que rend le fourneau. Les mines qu'on extrait aux environs doivent être mélangées avec d'autres de meilleure qualité qui viennent des rives du Cher.

Les bois qui s'y consomment, proviennent

des forêts de Châteatmeuf qui appartiennent au propriétaire, 'et de celles de Cheurs et de Malvèse qui sont impériales. Ces usines, qui Ont appartenu à M. de

ainsi que la terre de Châteauneuf dont elles font partie , sont aujourd'hui possédées par M. Caroillon Destillières , et régies par M. Aubertot : elles ne pourront pas tenir longtems la fabrication sur le pied actuel. Les fers 'gni en proviennent ont les mêmes ,

destinations que ceux de Bigny : on embarque

343 surie Cher ,à Châteauneuf (qui est à 8 kilomètres DANS LE 3:dPARTEMENT DU CHER.

des usines) , ceux qui sont destinés pour la Basse-Loire.

Le fourneau de Mareuil : son établissement remonte, ainsi que celui des précédens , à une époque ancienne et inconnue ; il est situé commune de Mareuil ( canton de Charost, 20. arron dissement) sur l'Amon., dont les eaux sont sou-

tenues par une digue, au-dessus des usines, à l'effet de ménager l'écoulement des eaux de

cette rivière, et de celles qui y affluent accidentellement de l'étang de Villiers. A ce fourneau sont jointes deux forges et une fenderie 'qui convertissent en barres et en verges un million de fonte que rend ce fourneau.

Les fers sont aussi bons et peut-être même

Plus doux que ceux de Vierzon dont il va

&re parlé. Les mines viennent soit des environs, soit de Saint-Florent. Ces usines, qui appartiennent à madame de Charost, sont alimentées presqu'en totalité par ses bois qui sont situés entre l'Arn.on et le Cher :

comme ces forêts ne sont à portée d'aucune grande commune, les usines qu'elles alimentent paraissent pouvoir se soutenir toujours sur

le même pied de fabrication, à moins que le Cher ne fournisse aux bois un débouché plus avantageux, lorsque sa navigation aura été améliorée. Ces usines sont tenues en ferme par la société formée par MM. Caroillon Destillières et Aubertot : les fers qui en proviennent s'embarquent

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