Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 127]

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248 USINES EMPLOYEES A LA FABRICAT. DIT FER

Lorsque le bois avait été enlevé de la forêt, les pauvres venaient ramasser, sans rien débourser, les menus branchages; et aujourd'hui, le propriétaire en laisse moins sur place , et il fait payer 2 francs le cent de bourrées. 2'. ObSe/TatiOn. cc On ne peut nier qu'en quel-

D) (pies contrées', les forges ont influé sur le prix des bois ; mais, en cela , loin d'être nui)) sibles aux forêts , elles les ont préservées du dépérissement dont elles étaient menacées l'augmentation de valeur a excité la vigilance du propriétaire; de là , l'emploi des moyens D5 de repeupler et de conserver ». Il n'en est pas ainsi dans le Cher ; on ne peut ni repeupler, ni conserver dans un pays exposé à tous les désordres d'une vaine -pâture. 3'. Observation. cc Avant la révolution, nos forêts avaient suffi aux besoins des forg,es et aux excès du luxe ; 'doit-on craindre qu'elles ne suffisent pas à l'avenir, si de meilleures institutions réduisent l'abus eftexcès du luxe»? En. supposant que dans le Cher, les forêts au-

raient pu suffire aux besoins des forges et aux' excès du luxe, on devrai t craindre qu'eles ne le pussent pour l'avenir ; parce que durant la révolution, les bois impériaux ont été dilapidés, parce que les acquéreurs des domaines nationaux ont partout fait main- basse sur les por- lions de bois comprises dans leurs acquisitions, parce qu'enfin , depuis le renchérissement des bois , presque tous les particuliers ont. abattu leurs futaies : ainsi donc , les 'beSdins 'restant les mêmes, il y a 'tout lieu de pré'VOir .que les forêts ne pourront pas y suffire. 4°. Observation. cc L'on ne saurait recourir

DANS LE' DEPARTEMENT DU CHER.

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aux futaies pour obtenir des charbons énergiques , puisqu'une corde charbonnière, dont le prix cst de 4-francs, reviendrait à 36 francs, On. tire des si elle était en bois de service charbons des futaies, quand elles sont viciées, jamais quand elles sont saines ». Cette observation ne saurait être applicable an Cher, puisque dans plusieurs de ses forêts, l'on a charbonné et l'on charbonne encore des

pièces propres au service. Il est bien certain. que lorsqu'un maître de forge exploite une forêt , s'il se fait des constructions dans le voisinage, si l'extraction est aisée, le transport fausé présente des acquéreurs pour les pièces

de service, et le maître de forge ne négligera pas le plus grand avantage qu'il pourra trouver à les leur vendre, plutôt qu'à les faire charbonner. Mais dans le S eas contraires, qui se ren-

contrent souvent, le maître de forge n'entre-

voyant pas un débit sûr, prompt et avantageux de 'ses pièces de service, craignant qu'après trois ou quatre ans de coupe, elles ne viennent à se dé-

tériorer sur place, ou que leur extraction ne nuise aux nouvelles pousses , il préfère de les

faire charbonner : cependant, plusieurs de ces pièces seraient devenues propres pour la mavine, et ainsi se détruisent d'avance ses ressources. Ne pourrait-on -prévenir. cette destruction, en faisant marquer pour la marine nonseulement les pièces propres à y être employées

dans leur état actuel, mais encore celles qui en donneraient l'espérance pour l'avenir?

5'. Observation.« Qu an t au bois de chauffage,

» le produit des bois nationaux et, comm.u» naux invariablement fixé par des réglerhens ,