Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 11]

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SUR PLUSIEURS

NOUVELLES D'ACIER.

vARIIS

à la forge Coulé dans des moules , puis portébarres, avec

pour y être martelé et étendu en (1). les précautions convenables Quant à la qualité des divers échantillons Conseil des composant le premier envoi fait auêtre remis à seul morceau a pu Mines , un pouvant pas M. Gengenibre peur l'essayer, ne les dénaturer. sans en détacher des autres qui fait faire un ciseau M. Gengembre en a quoique peu trempé , s'est fortement égrainé d'acier ruais il est à remarquer que ce morceau de Duren fondu provenait des fers cémentés annoncés pour n'être pas propres à cet objet.13 composant Les autres échantillons d'acier Poncelet, et défait par MM. second envoi àMM. posés par M. Motard , ont été remisSchey, , BrécorTiolier, , Raout, guet, 'Guet, DrOZ Rosa, Cuisinier et , Salleneuve , Félix, tous Gilet , ces deux derniers couteliers , ha-artistes distingués chacun dans sa partie, anglais, et bien faits bitués à traiter des acierscertaine sur la bonté pour établir une opinionTous s'accordent génécomparative des aciers. Poncelet ralement à regarder l'acier de MM. qualité; plucomme étant d'une très-bonne remplacer déjà capable de sieurs le trouvent Quelques-uns en France l'acier fondu anglais.cette opinion ; pas entièrement ne partagent cuits , et peuvent y faire jusqu'à les emploient sans êtrequ'ils soient attaqués, pourvu qu'ils six fontes de suite, san,3 alors ils se casseraient. refroidissent pas , car ne se la méthode de ces (1) Il paraît, d'après ces détails , que anciennement beaucoup de celle suivie artistes se rapproche rapportée par M. Jars dans ses en Angleterre en 1765, et Voyages métallurgiques.

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mais ils pensent que de nouveaux soins mettrent bientôt ces manufacturiers en état de riavec les plus célèbres fabriques étrangères.er Il résulte des renseignemens adressés par ces -artistes, que ces aciers. ont été essayés sous ue

grand nombre de rapports , dont les principaux sont : le .frrgeage , qui a parfaitement réussi (1) ; la soudure , qui n'a pu être exécutée par aucun des artistes, acier sur acier,

de même qu'il arrive aux aciers fondus anglais, mais l'on est parvenu à le souder avec du fer (2); la trempe qui s'est trouvée excellente sur-tout

(1) MM. Droz , Tiolier et Rosa annoncent (lue l'acier Poncelet se forge très-bien. M. Sallenenve le trouve un peu sensible au feu. M. Félix annonce qu'il supporte difficilement la malléation sur deux sens , mai a aussi bien que l'acier anglais sur un seul, Même en le réduisant à une mince épaisseur. MM, Schey et Cordier trouvent qu'il se forge, se mandrine et se bigorne bien à chaux : ils en ont formé en l'étendant , deux larges plaques ; en le rapprochant; deux socles; en le perçant, des bagues parfaites. M. Gillet, qui probablement a reçu un échantillon d'acier prenant le dur à l'air après l'avoir forgé, n'a pu le limer quoiqu'il n'eût pas été trempé ; pour y parvenir, il l'a fait rougir à la forge, puis recuire , et il a alors pris des grains sensibles et plus durs, qu'il regarde comme préjudiciables aux tranchans des rasoirs. (2.) M. Rosa fils est le seul qui soit parvenu à le souder

parfaitement avec du fer, en prenant les précautions que cette opération difficile exige. On peut remarquer , sur un petit ciseau présenté à la Société, l'Union parfaite qu'il a su lui donner : la présence du fer y est rendue sensible par le blanc naturel qu'il a conservé dans de l'eau mélangée d'une petite quantité d'acide nitrique tandis que l'acier y a pris une couleur noire foncée. Mais M. Rosa, malgré ses soins n'a pu , de même que les autres artistes , souder cet acier fondu sur lui-même. B