Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 165]

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suit L'APPAREIL ,FUMIVORE.

porte perd son oxygène dans le foyer, et n'arrive en contact avec la frimée, ,que quand il n'est plus propre à la combustion. On peut -prévenir cet inconvénient en disposant le fourneau de manière à y renouveler le combustible, sans établir de communication entre l'air extérieur et le, foyer, -,comme cela arrive dans l'appareil appelé athanor.

L'idée de faire consumer la famée en la mettant en contact à une température, suffisamment élevée, avec de Pair qui n'ait point encore perdu son oxygéné , se trouve dans

plusieurs ouvrages publiés depuis long-teins. M. Gengembre en a fait une heureuse application aux machines à feu. MM. Clément et Desormes l'avaient déjà appliquée il y a sept ou huit ans aux chaudières de leur manufacture de couperose, établie alors à Paris, prés de la Garre ; et M. Chanipy , il y a envirorl. deux ans, aux fourneanx du séchage artificiel de la poudrerie d'Essone.

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EXPLOITATION DES ARDOISES DU PLATBERG. Par M. C. P. DE LASTEYRIE.

LE Platberg, est une montagne située à deux

lieues de Schwanden , dans la vallée de Klinthal en Suisse. Cette vallée est bornée par de hautes montagnes de roches quartzeuses et schisteuses , généralement colorées en rouge et en vert. On y trouve aussi de belles brèches.

La partie de la montagne où l'on exploite les ardoises a un quart de lieue d'étendue , et il se trouve, dans cet espace , une vingtaine de carrières travaillées à jour ouvert par une

soixantaine d'ouvriers. Comme ]es couches sont horizontales ou légèrement inclinées, on commence par former une ouverture supérieure , d'une dimension ,assez étendue pour faciliter l'extraction des plus grande pièces d'ardoises. On continue, en profitant autant que possible des plans inclinés que présente la montagne. Après avoir déterminé la grandeur des ardoises qu'on veut enlever, on forme, sur leur sur-

face, avec un pic, une rainure profonde de 3 centimètres environ ; on introduit sous les couches une espèce de couteau de fer pour commencer à les séparer les unes des autres ; on insinue des coins de fer, et on. les détache

entièrement par le moyen de pièces de bois

larges de 5 centimètres, et longues de 1 , 2 ou 3 mètres; on les enlève enfin avec un pic.