Journal des Mines (1808, volume 24) [Image 113]

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2 67, SUR LES RÉFRACTIONS A5TRONO31/QUES

la température moyenne des différentes zones, et que par conséquent il se ralentit depuis l'équateur au pèle. Nous terminerons la seconde partie de ce Mémoire, par une remarque sur la nature de l'a. progression que suit 19 refroidissement des couches d'air atmosphérique. L'expression généralement -reçue , qu'une

colonne d'air de telle ou telle hauteur appartient à un décroissement d'une quantité constante de chaleur , n'est pas. rigoureusement exacte : elle l'est tout aussi peu que celle qu'un millimètre d'abaissement barométrique équivaut à tant et tant de mètres de hauteur. Les observations d'hiver tendent à prouver que le

décroissemen t ne suit plus uneprogression arith-

métique , lorsqu'on s'éloigne beaucoup dé la température normale de 250 , à laquelle la plus grande partie des mesures ont été prises. Soient Tet T' les températures de deux cou.

ches d'air, h la hauteur de la colonne, etfun

fàcteur constant, alors les observations- peuvent être représentées ou par T T' bf, ou en admettant constant le rapport de Tà T'. Si, par. exemple , la température -de Milan est en été de 15°, lorsqu'à la cime du Saint-Gothard elle est de 50, l'expérience prouve que cette différence sera moindre lorsque la Chaleur di-

minue à Milan. E est probable que la différence serait plus grande si, la chaleur de la plaine pouvait augmenter de 15. ou 20°. Une progression géométrique exprime à peu près cet état de variation du décroissement audessus ou au-dessous de la température normale de la plaine. Aussi Euler, en 1754, dans zin Mémoire célèbre sur les réfractions de -la

DANS LA ZONE TI5RfiIDE.:,

lumière .',en passant par l'atmosphère , s'arrête à-:l'hypothèse d'une progression géométrique. de

En nommant h la différence de hauteur deux couches d'air, dans, lesquelles un therT et 1 + T, Euler momètre à air marque i trouve

TT,

h(+

)

M. Oltmanns a réduit le thermomètre à air au thermomètre à mercure , en supposant que, depuis le terme de la glace fondante, jusqu'au terme de l'eau bouillante, un volume d'air augmente de 1,375. Il trouve pour six de mes observations les valeurs suivantes du coaficient

o ,000036563.

Pour le Pic de Ténériffe. Nevado de Toluca .

-- le

-- la Sale de Caraccas.

.

Pichincha

-- le Fuerte

de la Cuchilla le Chimborazo . .

.

rr. 0,000039633. = 0,000035506. 0,000036579. .= 0,000038344. 0,000036447.

Ces nombres résultant d'observations dans lesquelles les températures inférieures étaient peu différentes entre elles , offrent une harmonie très-grande. Cependant, les écarts de-

viennent considérables à mesure que la température de la couche inférieure diminue beaucoup. Ainsi ces considérations_ confirment le

principe établi par l'auteur de la Mécanique céleste, que le décroissement du calorique est

compris entre les limites d'une densité décroissante en progression géométrique et d'une densité décroissante en progression arithmétique.