Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 176]

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OBSERVATIONS Gi0LOGIQUES

YA1TES DANS LES ALPES.

schiste argileux et autres roches primitives. Elle se trouve au Bonhomme, à Montagny et

(ont indiqué du gypse primitilà A irolo , au pied du Saint-Gothard. Enfin M. Daubuisson en a décrit aussi (Jour. des Min. n°. 128), qu'il a observé dans le Piémont, à peu de distance de la Tarentaise. N'ayant pas visité moi-même ces gypses, j'étais tout - à fait disposé à adopter l'opinion -des minéralogistes éclairés que je viens de citer ; mais ayant reçu des échantillons de ces gypses, j'ai été très-étonné de leur trouver une grande ressemblance avec ceux que j'ai observés dans la Tarentaise, et que j'avais ju-

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Gypses et tufs.

Nous verrons par la suite qu'il y a beaucoup de roches parmi celles que nous avons indiquées plus haut , qui doivent être rapportées à ces deux dernières espèces. Il. Enfin pour compléter cette suite de roches qui se rencontrent dans la Tarentaise , il

faudrait y ajouter les gypses et les tufs cal-

caires. Mais les tufs calcaires ne faisant point partie du sol principal , leur description est absolument indifférente pour déterminer sa nature d'ailleurs ils ont déjà été caractérisés par Saussure dans plusieurs chapitres de ses Voyages, et il n'y aurait que peu de chose à y ajouter. Nous nous contenterons ici de dire que ces tufs sont toujours calcaires , qu'ils renferment des fragmens des roches environnantes , et qu'ils sont entièrement semblables à ceux que forment journellement des chutes d'eau en beaucoup crendroits des contrées que nous décrivons. Quant aux gypses il est plus difficile de déterminer leur position relativement au sol principal. Beaucoup d'observations me portent à croire qu'ils sont d'une formation postérieure ;

çependant il en est d'autres qui m'ont laissé

quelques doutes. Saussure a prononcé de même sur les gypses des Alpes en général : il regarde ceux du mont Cénis comme évidemment secondaires, mais il a cru ne pas pouvoir prononcer aussi affirmativement sur plusieurs gypses dii Valais. Bien plus, MM. Freisleben et de Buch, et d'après eux tous les minéralogistes allemands,

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gés postérieurs à un terrain que je regarde comme un terrain de transition. On sent bien qu'au milieu d'opinions si oppo-

sées et d'après des faits qui paraissent si contradictoires, il est impossible de décider cette:question. Peut-être serait-il utile de réunir ici tous les faits observés, de les discuter et de les comparer entre eux ; niais cette discussion serait trop étendue et nous écarterait trop de l'objet principal de ce Mémoire auquel elle est d'ail-

leurs tout-à fait indifférente. En effet, si je n'ose prononcer que ces gypses sont postérieurs au sol principal de la Tarentaise, je puis au moins affirmer qu'ils ne lui sont pas antérieurs ; et il est impossible d'en prendre cette idée. Tout ce que l'on pourrait admettre , c'est qu'ils font partie de ce terrain, et cette supposition ne peut rien,eanger ce' qui va être dit pour prouver que c'est un àterrain de transition. Il suffirait alors d'ajouter le gypse à l'énunaération des roches qui le composent. Je ferai donc ici abstraction de ces gypses, Y .2,