Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 117]

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1.2.

SUR UN NOUVEAU MINÉRAL

par Panalyse qu'en fit le célèbre Klaproth qui en a retiré Oxyde de fer. . . Acide sulfurique sec. Eau.

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La pesanteur de ce 'minéral fut trouvée de 2,144; les échantillons qui,. ont été .envoyés à M. Haiiy sont petits et très-fragiles, mais va.r

nés dans leurs couleurs. Ce savant en ayant chauflé un. morceau à la flamme d'une bongiel a observé que cette substance s'y boursouffluit

s'y fondait assez facilement, et devenait attirable à l'aimant. J'ai donné la description d'une substance fort analogue' à Celle-ci ; dans un Mémoire sur .les

mines de Bretagne, que j'ai présenté à l'Aca-

démie des Sciences en mai 1786. Ce ruinéral y a

été désigné par le nom de sel acide phosphorique martial ; je- l'avais rapporté de la mine dé plomb du Huelgoat en Bretagne ( auj frhui département du -Finistère:), célèbre par les plombs phosphatés que je fis alors paître (1). C'est parmi ces plombs, à 494 pieds

0) Je retirai alors de ces plombs jusqu'à quatre et cinq parties de phosphore par cent de minéral, à l'aide d'un procédé simple, nouv.ean 'et fort prompt, qui est décrit dans le même Mémoire, sous le F lo. J'y avais été conduit par la flamme verte que je voyais s'élever des creusets où feeauffais ce minéral; je fus de même porté à croire à a pré-

DE FER-PICIFORME.

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de profondeur que s'est trouvé cette substance réstniforme ; elle paraissait avoir coulée sur plu-sieurs morceaux qui en étaient imprégnés ; elle y était ordinairementrassembiée en masses main-

melonée très-fragiles. Je n'en possède plus que quelques fragmens qui. présentent à peu près les mêmes caractères

que le fer-picifbrme de Ferber,, lequel pour-

rait être aujourd'hui nommé/é/. sulfaté avec excès de base. M. le docteur Weiss de Leipsik (i), qui était présent à quelques expériences que je fis dernièrement sur ces deux substances, pas balancé à les regarder comme identiques : effectivement la substance du Huelgoat et celle de Freyberg , ont une couleur jaune - foncé

variant entre celle de l'olivine et de l'idro-

crase ; leur aspect est également résineux; leur cassure est conchoïde, inégale, éclatante ; leur'

dureté, 'supérieure à celle de la chaux sulfatée, parait inférieure à celle de la chaux carbonatée qui les raye fortement quoiqu'ils l'entament aussi ; leur fragilité est très-grande ; leur raclure est jaune, celle de la substance de Freyberg est seulement un peu plus foncée.

A la flamme d'une bougie, au chalumeau,

elles se boursoufflent , se fendillent en prenant une couleur de gomme- gutte en masse ; elles finissent par fondre en scories noires attirables

à l'aimant, qui s'attachent à la pince de pla-

sence du phosphore dans le minéral résiniro,me qui accompagnait ces plombs par la flamme vertc que j'en aine-

tine ; la substance de Freyberg seulement se boursouffle davantage, fond plus vite, et s'attache encore plus à la pince.

nais au chalumeau , et le précipité blanc qu'il donnait dans l'eau de. chaux, Journal de Physique, mai 1786 t. 28 pages 382 et 385.

du Traité d Minéralogie de M. Haiiy.

(1) C'est le savant traducteur en allemand d'une portion