Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 243]

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DE L'ACTION CHIMIQUE

etc., par celui de l'air à mesure qu'il est absorbé, et M. Dàle prouve que cette explication est très - juste. Il a placé les

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deux cônes d'or remplis d'eau pure sous un récipient, et les a mis en communication avec une pile de 5o couples de quatre pouces quarrés de surface. Le récipient a d'abord été épuisé d'air atmosphérique , et rempli de gaz hydrogène ; il a encore été épuisé et 'rempli de nouveau avec du gaz hydrogène bien pur : après 2.4 heures d'action de la pile, l'eau

de l'un et de l'autre tube n'a altéré en aucune manière la eonleur des réactifs. Il parait donc évident que l'eau chimiquement pure est décomposée par l'électricité en deux substances gazeuses seulement, en oxygène et en hydrogène. Cette propriété qu'ont les deux éiectricités de séparer les élémens des composés les plus difficiles à détruire par les agens chimiques , est extrêmement remarquable , et elle sera mise dans tout son jour dans les articles que nous in, aérerons dans un de nos prochains Numéros.

Sun x.s NOUVLLES Exrhinrcrs, etc.

les sels qu'elle forme ne diffèrent pas de ceux qui ont la potasse pour base, parce que , par la première addition d'oxygène , elle passe instantanément à l'état de potasse. Sa gravité spécifique n'est que 6 , celle de l'eau étant ro. La soude donne, par le même moyen , une substance analogue, quoique différente sous quelques rapports. La base de la potasse peut être conservée dans du naphte. M. Davy a aussi trouvé de Poxygène dans l'ammoniaque, et il le soupçonne dans la baryte et la strontiane. L'alcali, dans ces expériences , ne doit pas être en solution, ni entièrement sec ; il doit être seulement assez humide pour être un conducteur électrique.

NOTE Sur les nouvelles Expériences de M. Davy. Il résulte d'une série d'expériences , dont M. Davy a rendu compte à la Société royale , que les alcalis fixes ne sont pas des corps simples. Ils sont composés d'oxygène et d'une substance particulière , dont les propriétés sont semblables à celles qui caractérisent en général les substances métalliques. Si on place un morceau de potasse caustique dans le cercle d'une forte batterie galvanique , en pleine

activité , on voit bientôt à l'extrémité du fil négatif en contact avec elle , un petit globule brillant ressemblant beaucoup à un globule de mercure. Cette substance est la base de la potasse , et elle jouit des propriétés suivantes. Son attraction pour l'oxygène est si grande , que l'air la fait passer très-vite à l'état de potasse. Si on verse un peu d'eau dessus , elle brûle et fait explosion à l'instant en donnant de la flamme, et la potasse est régénérée. Cette même substance est solide et malléable à la température de 400 (i) ; (1) Ce sont probablement des degrés de Fahrenheit.

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niais à 5oo elle est en fusion. Elle se combine avec le soufre et le phosphore, et forme des alliages avec différens métaux et le mercure. Elle se combine aussi avec les acides , mais

IN DU VIN GT-DEUXIL.ME VOLUME.