Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 170]

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DCOMPOSITEON DE'S SULFATES

PAR LA CHALEUR.

lute partie de leur acide, leur solubilité en est diminuée, l'acide restant est retenu avec plus de force, et ils doivent alors se rapprocher des Seconds. On peut concevoir dans les sulfates. métalliques deux portions d'acide ; l'une qui est retenue faiblement, s'échappe sans éprouver la décomposition , l'autre, qui est retenue plus fortement, supporte une température plus élevée, et se décompose en acide sulfureux et

et à plus forte raison, supérieure à celle à laquelle les sulfates sont décomposés, il ne se produira pas d'acide sulfurique; tout le soufre se dégagera en gaz acide sulfureux ». cc Outre cette manière de décomposer les sulfates par la chaleur , il en existe une autre plus commode, en ce qu'elle exige une température moins élevée. C'est celle qu'a em-

en gaz oxygène. Ces deux portions d'acide qu'on

fate de plomb, en le distillant avec le sulfure

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peut concevoir dans les sulfates , varient pour chacun d'eux et il paraît , toutes les 'autres circonstances étant d'ailleurs égales , lue plus un sel est soluble , et avec excès - d'acide , plus on obtient d'acide sulfurique dans sa distillation. C'est à cause de cette propriété qu'ont peut préparer de l'acide:sulfurique , comme on le fait en Allemagne , en distillant du sulfate de fer ou de zinc. Les sulfates insolubles ne se-raient nullement propres à cet objet cc. M. Gay-Lussac a étendu ses recherches aux Sulfates alcalins et terreux il a observé que les sels avec excès d'acide, se compOrtaient absolument comme les sulfates métalliques, c'est-àdire , qu'ils donnaient de l'acide sulfurique, de l'acide sulfureux et de l'oxygène. Ceux de ces sulfates qui ne prennent point d'excès d'acide,

ne donnent, lors même qu'on leur ajoute de

_l'acide sulfurique , ni acide sulfureux , ni gaz oxygène, et l'on n'obtient que l'acide excédant à leur neutralisation : tels sont ,les sulfates de ii

baryte, de chaux, etc.

L'auteur faisant l'application de tous ces faits an grillage des sulfures, cc Que lorsque le grillage se ,fera à une température égale,

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ployée M. Guenyveau pour décomposer le sul-

du même métal. Je me suis assuré qu'en traitant

de même les sulfates de fer et de cuivre avec

les sulfures respectifs de ces- métaux , on n'obtenait que de l'acide sulfureux ; ce qui prouve, 1.. que par ce moyen on peut séparer le soufre des sulfures et des sulfates métalliques ; 2°. que. pour que cette séparation ait lieu , il n'est pas

nécessaire d'employer une température aussi élevée que pour décomposer lessulfates c, Enfin, en distillant un oxyde métallique et son sulfure , on obtient beaucoup d'acide sulfureux et un peu de sulfate ; mais si la température est suffisamment élevée, il ne reste que du sulfure ou seulement de l'oxyde, suivant les proportions qu'on a employées ». cc Maintenant que nous connaissons les diverses circonstances qui peuvent se présenter

dans le grillage d'un sulfure, il est facile d'en présenter la théorie. Griller un sulfure, c'est, en dernier résultat , en séparer le soufre par l'action simultanée de l'air et de la chaleur. Les

produits que l'on obtient varient en général sui/vaut la température et le sulfure' ,qu'on A une température rouge ordinaire , les sulfures