Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 142]

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SUR LE MANGANSE;

SUR LE M.ANGANkSD.

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Si l'on fait évaporer le liquide , on observe

Il 'paraît être dans rie minerai , comme-mi acido qui est dégagé sous la forme de gaz, par

qu'il se forme de l'oxyde noir ; la liqueur prend une couleur rouge, les réactifs y démontrent la présence de l'acide muriatique libre , et les' carbonates y font naître im précipité blanc : elle .se comporte d'ailleurs comme une dissolution de .muriate ordinaire avec excès d'acide. L'acide oxygéné a été décomposé ; il a cédé une partie de son oxygène à l'oxydule , et est ainsi passé

les acides minéraux Si l'on.fait l'opération' dans des vases distillatoires , en donnant à cet acide

'que l'odeur de l'acide oxygéné disparaît, et

à l'état d'acide muriatique ordinaire. En continuant l'évaporation le dégagemen t de l'acide inuriatique oxygéné recommence, l'oxyde précipité est redissout, et l'on obtient précisément la quantité de muriate de manganèse employée, sans aucune perte (i). Je veux encore ajouter à ce Mémoire quelques mots sur un nouveau métal que j'ai trouvé.:, dans le manganèse gris de Saxe, et dont j'espère prouver incessamment l'existence comme: métal particulier. Cette substance se distingue de celles qui nous sont connues par les propriétés suivantes.

(i) Je dois faire ici une .observation relative à l'action des prussiates sur les dissolutions de manganèse : les chimistes modernes disent tantôt que le précipité 'est blanc ; tantôt qu'il est de couleur rouge pêche ; ils 'attribuent ces différences aux différens degrés d'oxygénation du métal ; l'auteur de ce Mémoire l'attribue seulement à du cuivre contenu dans le manganèse. Je lui, ai présenté des dissolutions dans lesquelles on ne pouvait soupçonner la présence du cuivre ; il m'a répondu que les prussiates qui n'avaient pas été purifiés avec soin , pouvaient très-bien contenir du cuivre , provenant du bleu de Prusse du commerce ( qui est préparé avec le sulfate de fer rarement exempt de cuivre ) ,ainsi qu'il l'avait observé , et que même la dissolution de

l'occasion de se combiner avec la potasse ou la soude , il s'y unit et doiine une dissolution d'un rouge kermès qui ne se décompose pas à , comme une dissolution alcaline de Man.' .nèse. baSi l'on ajoute à cette dissolution de nouvel

acide, et que l'on chauffe .dans une cornue,

l'acide métallique se dégage en répandant une

odeur particulière, et le résidu se comporte comme une combinaison de l'acide et de l'alcali employés, sans que l'on puisse -y aperce-

voir aucune des propriétés que je vais rapporter. manganèse pur, pourrait servir à reconnaître le degré de pureté des prussiates.

n me restait pourtant encore des doutes. Doit-on ad-

mettre que Proust se soit servi .dans ses analyses de prussiate pur? Si l'assertion de l'auteur est fondée , il doit y avoir du cuivre dans les pierres météoriques puisque celle de Sigena , analysée par Proust, lui a donné un précipité rougeâtre par les prussiates. Je sais que Schader de Berlin, obtint par un prussiate extrêmement pur , un précipité rougeâtre, dans une dissolution de manganèse retiré de la cendre des plantes. IL faut encore alléguer ce que dit Proust dans son Mémoire sur les prussiates , savoir que le prussiate de potasse et de fer précipite le manganèse en rouge pêche , et le cuivre en rouge kermès , tandis que le prussiate pur, au contraire , précipite le premier en jaune sale et l'autre en jaune. Ici ils s'accordent ensemble pour faire soupçonner la présence du cuivre ; mais il faut attendre des expériences comparatives pour décider cette question. Proust avait déjà fait l'intéressante observation de la pré. lence du charbon dans le manganèse réduit. Gehlen.

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