Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 177]

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CHANGEMENT DE QUELQUES Vi:Gi,..TAUX

térieurs entre ces feuilles du schiste d'Islande, et celles du Bovey- coal , l'engagèrent à soumettre également celle ci a l'analyse chimique. On trouve dans une lettre du Docteur Milles an Comte dé Ma.cclesfield , insérée dans les Trans. Phil. de 1760 , quelques remarques sur le Bovey-Coal , et un détail sur ses diverhes couches. L'auteur cherche à établir que cette substance, et d'autres analogues, ne sont point d'origine végétale Mais minérale. Et -pour le prouver il cite un nombre de cas, dont la plupart, dans l'état actuel de la Chimie et de l'histoire naturelle , doivent être considérés comme prouvant précisément le contraire; tandis que d'autres substances qu'il désigne, telles que le kimmeridge- coal , ne sont rien aune c'est-à-dire , des (lue des schistes bitumineux , minérales. cations bien décidément a bb acr ré b Mais sa description des variétés du Boveycoal , et de l'état des mines au terris où il écrivait, parait être très-exacte. M. FIatchett renvoie, pour la description de ces mines en. 1796,, à un Mémoire sur cet objet, qu'il a publié dans le vol. IV des Transactions dé la Société Lin-

néenne , voulant éviter les détails purement géologiques dans un travail dont l'objet plus

particulier est l'examen chimique de ces combustibles souterrains. Il observe ensuite, que le Bovey-coal est disposé en couches, qui ressemblent presque en tout point à celles du Surturbrand d'Islande décrites par Von Trou, et par Bergman. Les

EN BITUME , 'etc.

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couches elles-mêmes se ressemblent beaucoup, Car elles sont composées , dans les deux pays

de. bois ou de troncs d'arbres , qui ont tous perdu leur forme cylindrique, et sont tout-àfait aplatis, comme s'ils eussent éprouvé une

pression énorme (1). Le Bovey-coal est ordinairement d'un brun de chocolat, tirant quelquefois sur le noir. Sa qualité et son tissu varient dans les diverses couches ; dans quelques-unes il se présente en

morceaux droits et aplatis , longs de trois à

quatre pieds, ressemblant assez à des planches. (i) Bergman, dans sa dissertation citée, décrit fort exactement cette apparence de surturbrand, et ajoute ce qui suit. e,c Qum autem immanis requiritur vis ut truncus c3lindricus ita complanetur ? Nonne anteâ particularunz nextz,;- putreclinis quoddin gradu fiterit relaxatus? Certè nisi compages quoclammodo tatur .quodlibet pondus in dumbens Line effectui erit impar. Coeterum , idem observatur pliénomenon in ornai schisto arA411aceO ». C'est là 'ceriainentent un fait bien singulier ; 'et le savant Professeur, avec sa sagacité or-

dinaire, rejette l'idée d'attribuer cet aplatissement à l'effet d'une compression pure et siMple. Il obserVe ensuile , en confirmation, que les orthocaratites , cc Quae in strato calcareo conicam jigurain perfectè servant, in schistoplannnz fard triank ulare Compressionë ef/lciunt ». On peut faire même observation sur les poissons , lés coquillages , et les insectes fossiles. Il ajoute c.c ObServa.tu qUoque dignurn est quod idem reperiatin effectus quanivis stratunz cakareunz sub schisto collocatum sit et inajori icleo pona'ere comprimente onustum ». (De productis volcanicis , p. 24o). Il est donc évident que le poids seul n'a pu produire cet effet l'idée de Bergman, que la solidité des végétaux peut ; et avoir éprouvé quelque modification préalable , telle que serait', par exemple , un ,commencernent de putréfaction , ou l'amollissement di à l'action de- la Chaleur, doit paraitre fort

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